2016-02-02 L’Amérique de Christophe Colomb par Andrée Desmoulins
Imaginer le monde, ou la Terre, sans l’existence de l’Amérique, celle du Nord et celle du Sud nous paraît inconcevable et pourtant, non seulement elle resta absente jusqu’à la fin du 15ème siècle, vraiment absente dans la réalité pensante des hommes. Et elle a surgi par hasard, totalement inattendue, niée, refusée par un marin génois, Christophe Colomb. Il ne l’a pas découverte, mais rencontrée, sur le chemin qu’il poursuivait avec chaleur, entêtement et ferveur : la route des épices par l’ouest et il nomma alors indien les hommes qu’il y a trouvés. En 1493, il écrivait à la Reine : Parce que je sais que vous aurez plaisir de la grande victoire que Notre Seigneur m’a donnée en mon voyage, je vous écris cette lettre par laquelle vous saurez comment, en trente trois jours, je suis arrivé aux Indes’.
Il connaissait toutes les cartes marines du moment, lisait sa route dans le ciel étoilé, épousait les vents et quatre fois, de 1492 à 1502, il a longé des côtes inconnues, admiré des paysages nouveaux et la Nina, la Pinta, suivant le navire-amiral Santa Maria ont servi son rêve. Les rois catholiques lui ont fait confiance et il leur a offert des terres nouvelles, des îles belles comme doit être le paradis, disait-il. Leur royaume a pris place dans l’Europe conquérante et s’étendra bientôt au Couchant.
Peut-on mesurer la force de ce rêve qui ne l’a jamais quitté malgré les déboires, les refus, les échecs, les malchances : l’équipage de la Pinta qui déserte et rentre à Palos, la Santa-Maria qui échoue la nuit de Noël, le massacre de la 1èrecolonie à Hispaniola et la petite quantité d’or trouvée en ce premier voyage. Mais il est reparti avec la même assurance, a parcouru presque toutes les Antilles dans leur diversité, a fait des envieux et des mécontents. La maladie est venue, la vue s’est affaiblie et il est reparti, une fois encore et encore une autre fois. Il n’a pas accosté au large de l’estuaire de l’Orénoque, ni ailleurs. Il était plus un aventurier amoureux de la mer qu’un conquistador.
Dans le même temps, encouragés, d’autres explorateurs sillonnaient ce même océan et l’un d’eux, Amérigo Vespucci émit l’hypothèse d’un continent inconnu. La Chine de Marco Polo n’était pas là. En 1507, la dernière carte de l’Univers connu inscrivit le mot américa sur la péninsule, sensiblement à hauteur de Bueno-Aires. L’Amérique écrivait alors le premier chapitre de son histoire.
Christophe Colomb a ouvert le monde de son temps, lui qui, simplement, disait : la langue ne peut dire, ni la plume écrire toutes les merveilles de la mer.
Ses statues dont celle de Barcelone essaient de montrer cet audacieux, ce grand marin qui a fait de 1492 une des plus grandes dates de notre humanité.
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