2016-02-24 Aix en Provence
Sortie organisée par Claude FRANCHI.
Aix en Provence, 2000 ans d’histoire…
Une belle journée ensoleillée et 48 adhérents AVF partent, appareil photo en bandoulière, à la découverte d’Aix et de ses trésors.
Dès 10 h 30, pour notre 1er rendez-vous, nous sommes attendus à quelques pas du Cours Mirabeau au Centre d’Art CAUMONT.
Cet hôtel particulier « entre cour et jardin » magnifiquement restauré, meublé et décoré est caractérisé par l’ampleur de sa conception et illustre parfaitement l’architecture française du XVIIIe siècle. Dès le hall d’entrée nous sommes sous le charme et nous parcourons les divers salons et chambres.
Les collections temporaires du Prince de Liechtenstein regroupent les plus illustres et grands maîtres : Cranach, Raphaël, Rubens, Van Dick, Rembrandt, Vernet, Hubert Robert, Vigée Le Brun… actuellement présentés. Admiration et émotion !
Durant la 2e partie de la visite nous tombons sous le charme des jardins à la française dessinés par l’architecte Robert de Cotte. Tracés géométriques, perspective ouverte, jeux d’eau… on y trouve laurier, buis, robinier, cyprès, if, érable, agapanthe, micocoulier, murier et magnolia qui nous charment de même que la fontaine des Trois-Tritons sculptée dans la pierre d’Estaillades.
La visite se termine dans l’auditorium où « Cezanne au pays d’Aix », film retraçant la vie et l’œuvre de Paul Cezanne, est projeté. L’artiste, peintre impressionniste et précurseur du cubisme, éprouve un véritable amour pour sa région natale qu’il explore et intègre dans sa recherche picturale. Ce film dévoile avec émotion la vie intime de Cezanne… relation avec son père, sa femme Hortense et son fils.
Le déjeuner est accueilli par tous avec plaisir pour un moment de repos et de convivialité au « Cintra ».
Vers 14 h 30 nous rejoignons nos guides qui, après quelques mots d’accueil, nous indiquent ce que l’on sait sur l’origine d’Aix en Provence…
Après avoir détruit l’oppidum d’Entremont, place forte des Saliens, les Romains fondent la ville dès 122 av JC. La prédilection des nouveaux maîtres du pays pour les sources thermales et la situation géographique privilégiée de la ville sur les grands axes de communication lui permirent un développement rapide, au point d’acquérir le statut de capitale civile de la Narbonnaise Seconde.
La visite débute Place de la Rotonde, dont la fontaine est surmontée de 3 statues qui représentent la Justice (tournée vers la ville), l’Agriculture (tournée vers Marseille) et les Beaux-arts (vers Avignon).
Nous nous dirigeons vers la Place des Augustins et nous arrêtons près de la fontaine des Augustins, l’une des 4 de la ville encore alimentée en eau de source. La tour des Augustins se trouve à quelques pas, flanquée au nord du couvent des Augustins.
Nous nous arrêtons près de l’Eglise du Saint Esprit construite sur l’emplacement de l’Hôpital du Saint-Esprit. Cette église de conception nouvelle fut réalisée par les frères Vallon de 1706 à 1728. Sobriété et dépouillement caractérisent l’ordonnance de la façade soulignée par le simple jeu des verticales des pilastres. C’est dans cette église que fut célébré le mariage de Mirabeau avec Mademoiselle de Marignane.
Par la rue Bedarrides nous entrons dans la ville du XVe siècle…
Sur la Place Richelme se tient le marché le plus ancien de la ville. Le guide nous signale l’Ancienne halle aux grains construite au XVIIIe siècle comme une œuvre d’art .La façade, avec ses pilastres ioniques, s’orne de mascarons à têtes de lions au rez-de-chaussée et à têtes de femmes aux étages.
Dans ce même bâtiment, se trouve la bibliothèque de la Halle aux grains.
Le fronton représente le groupe de Saturne et Cybèle, déesse de la terre nourricière. Il s’agit très probablement d’une représentation symbolique du Rhône et de la Durance.
Saturne – Le Rhône, sous les traits d’un vieillard couronné de roseaux, s’appuie sur une urne d’où coule l’eau du fleuve, et tient une rame, symbole de la navigation.
Cybèle – La Durance s’appuie au Rhône de la main droite et, de la main gauche, tient une corne d’abondance d’où s’écoulent les richesses du sol (on distingue fort bien les raisins, les citrons).
Mais on doit admirer surtout la jambe de la déesse qui s’échappe dans le vide, devant la corniche de l’édifice, ce qui donne à l’ensemble une originalité qui paraît défier la pesanteur.
Vient ensuite la Place de l’Hôtel de ville. L’Hôtel de ville achevé en 1670 se distingue par une remarquable façade à l’italienne avec ses portes en bois sculpté. En levant les yeux, nous pouvons lire : Générosité, Liberté, Egalité, Fraternité, Probité.
Tout à côté, se trouve la Tour d’Octroi avec le Beffroi pourvu d’une horloge astronomique datant de 1661.
Tout en suivant notre guide, nous marchons dans les pas de Cézanne et visitons la ville comme il la vivait grâce à un itinéraire pédestre balisé par des clous estampillés “C”.
Arrivés Place des Martyrs de la Résistance (Place de l’Archevêché) nous apprenons que la demeure archiépiscopale sera l’hôtel des rois et des empereurs. Ainsi elle accueillera François 1er en 1516, Charles IX en 1564, Catherine de Médicis en 1579, Louis XIII en 1622, Christine de Suède en 1656, Anne d’Autriche en 1660, les ducs de Bourgogne et de Berry, petits-fils de Louis XIV, en 1701, la duchesse d’Angoulême en 1823 et enfin Louis Napoléon en 1852.
Sur la place nous pouvons admirer la fontaine d’Espéluque
Quelques instants plus tard, nous passons place de l’Université (XIIe siècle) et nous dirigeons vers la Cathédrale Saint-Sauveur. Les origines de cette église se placent à la fois dans la légende et dans l’histoire. Sa situation sur l’ancienne voie Aurélienne fait d’elle un trait d’union, un relais entre le monde romain et le monde chrétien aixois.
La construction de la cathédrale a évolué entre le Ve et le XVIIIe siècle et se lit d’emblée sur sa façade. A l’intérieur, la cathédrale unit trois nefs de styles différents : roman, gothique et baroque.
La nef romane offre des voûtes soulignées d’une frise imitée de l’Antique et ses chapiteaux corinthiens sont spécifiques du XIIe siècle provençal. Celle-ci flanque le baptistère, dont les colonnes supportant son dôme octogonal proviennent, dit-on, d’un temple antique. Sa cuve centrale rappelle l’ancienne pratique du baptême par immersion.
Quant aux orgues, le buffet de J.E. Isnard, vert et or, date de 1745 et la partie instrumentale de M.H.de Ducroquet qui est de 1855 sont tous deux classés monuments historiques.
Il s’agit là d’un résumé très succinct…
Afin d’amorcer notre retour, le guide nous fait passer par la rue la plus étroite d’Aix, la rue Esquicho coude… Comprenez la rue dans laquelle il faut serrer les coudes afin de ne pas se les écorcher !
Nous apprenons également que les sources de la ville permettaient aux habitants de prendre leur bain annuel et de faire des rencontres à cette occasion…
La visite s’achève près de l’Office du tourisme, place de la Rotonde où nous rejoignons notre chauffeur.
Pendant le trajet de retour, Jean-Claude nous rappelle le programme du mois de mars puis nous remercions Claude Franchi par des applaudissements chaleureux et amicaux d’avoir organisé cette journée intéressante et agréable.
Marie Noëlle ROSTOUCHER
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