Menton, Musée Jean Cocteau. Sortie organisée par Claude FRANCHI
Sur la route de Menton, Claude Franchi fait une présentation du musée Cocteau, composé de 7 séquences sur les traces du testament d’Orphée :
Le théâtre de la chambre (les enfants terribles), l’imposteur (Cocteau quitte le front en 1916 et retrouve ses amis Picasso, Satie, Kiesling…), parade (fusion de la danse, peinture, musique : l’être hybride), Jean l’oiseleur (opium, mort de Radiguet en 1923, torturé par la mort, le poète retourne à la tragédie grecque « la vie est la première partie de la mort »), le sang du poète (délires et désintoxication), mystères (chimères, la belle et la bête), testament.
Dans le prolongement du musée, le bastion (17° siècle), revisité par Cocteau (1958-1963), représente son œuvre testamentaire, parée des « innamorati ».
L’arrivée à Menton se fait au milieu des orangers chargés de fruits : on en oublie la grisaille du jour. A coté de l’ancien marché, nous découvrons en bord de mer le musée : bel ouvrage de béton blanc dont on dit qu’il ondule et chante, parois de glaces teintées, en parfaite harmonie de par ses lignes avec les mille œuvres de Cocteau (1910-1950) léguées à Menton par M. Wunderman, horloger d’origine belge.
L’œuvre de Cocteau, éclectique, protéiforme, d’une telle liberté de trait et d’imagination, qu’il est impossible d’en expliquer l’étendue : contentons nous à son invitation, allant au-delà du visible , de dépasser la réalité de la vie. Pour mieux le cerner, écoutons le poète à propos des dadaïstes : » si on les place à l’extrême gauche, je suis à l’extrême droite… toute droite est timide ».
Pour ne choisir qu’un thème, on peut retenir les symboles qui jalonnent son œuvre et attestent de son sens (sa difficulté d’être, ses angoisses …) :Le lézard fétiche : méditerranée et immortalité du poète.
Brigitte PERRIER