VOYAGE DU 29 NOVEMBRE 2023 AU 6 DECEMBRE 2023

LA JORDANIE

Mardi 29 novembre
Départ du parking Rossi à 4h30 avec un car en direction de l’aéroport de Marignane. Nous sommes 48 des AVF. Décollage à 8h25 par un charter polonais non pas comme prévu en direction de l’aéroport d’Aqaba,qui vient de fermer, mais en direction de celui d’Amman.4h30 de vol, Cela nous oblige à effectuer 350 kms en car avec un arrêt dans une auberge pour nous restaurer et arrivée à 21h30 à
l’hôtel Marina Plaza où un diner nous attend avant de prendre nos chambres.

Jeudi 30 novembre
Départ à 9h pour la visite de
la Mosquée du Chérif de la Mecque Hussein Ben Ali. Splendide mosquée Blanche construite en 2014 face à la Mer Rouge. Notre guide, Akim, nous donne de nombreuses explications. Un tableau électrique indique les horaires des prières de la journée.
Nous repartons pour le centre-ville afin de visiter la
forteresse bâtie entre 1510 et 1517. Elle servit de caravansérail pour les pèlerins en route vers la Mecque. Pendant la grande révolte arabe le fort est au centre d’un enjeu militaire. En 1917, les Britanniques le bombardent et prennent la ville aux Ottomans. Le blason hachémite fut placé au-dessus de l’entrée principale après la conquête d’Aqaba par les troupes arabes.
En face, de l’autre côté de la Mer Rouge on aperçoit
Israël et la ville d’Eilat. A côté du fort, hissé sur une hampe culmine à 137m, un drapeau mesurant 20m/40m , qui se découpe sur le ciel d’Aqaba. Il ne s’agit pas du drapeau de la Jordanie mais de celui de la grande révolte arabe. La prise d’Aqaba le 6 juillet 1917 fut un moment clé de la révolte contre l’empire ottoman au Moyen- Orient.
Balade dans le centre ville de cette cité en zone franche et passage obligatoire par la banque:1 dinar jordanien = 0,77

Déjeuner végétarien fait de mezzés dans un restaurant puis retour à

l’hôtel. Au passage une dizaine des membres du groupe vont s’arrêter dans un club du bord de mer pour faire une visite des fonds marins sur un bateau de fond de verre et farniente sur la plage. Le plus grande partie va profiter de l’hôtel, de sa piscine et de la plage.

De tout temps Aqaba a été sur la voie de transit entre l’Orient et l’Occident ainsi qu’un arrêt pour les pèlerins de la Mecque. A l’époque, des milliers de dromadaires passaient par cette ville. Aujourd’hui, une autoroute permet avec des camions porte- contenaires, de réaliser le transport des marchandises, mais bien entendu + rapidement qu’auparavant……

Vendredi 1er décembre
Départ à 9h30 pour le
Wadi Rum. Ce magnifique désert va nous émerveiller. Visite à l’ancienne gare de minerai de phosphate. Les trains sur place datent de 1916. Ils sont actuellement utilisés pour des films ou des visites organisées. Après s’être arrêté au centre d’accueil des visiteurs, nous déjeunons dans un grand restaurant. Des 4X4 nous attendent pour visiter le désert et ses paysages lunaires. Nous faisons plusieurs arrêts dans des sites plus grandioses les uns que les autres, des sables blancs, roses ou noirs. Des rochers et collines battues par les vents nous offrent des formes différentes. Des inscriptions ornent le grés tendre des falaises, d’abord par des tribus thamoudéennes du Sud de l’Arabie, puis par lesNabatéens au IV siècle avant J.C. Mais c’est à Lawrence d’Arabie que le désert doit sa popularité. Il y séjourna en 1917 durant la Révolte Arabe, une campagne menée par le roi Hussein contre les Turcs ottomans, dans le but de former une nation arabe indépendante.
Nous passons dans un long canyon et arrivons devant une arche naturelle sculptée dans la roche s’élevant à 80m au-dessus du sol,
le Burdah Rock bridge. Des chameliers nous proposent leurs services.
Nous terminons l’après-midii par le traditionnel coucher de soleil qui illumine les rochers et falaises avoisinants.
Nous repartons ensuite en direction de notre campement
« le Victoria Desert Camp », un ensemble de lodges très confortables et surtout très loin de la tente envisagée, avec un grand lit, salle de

bain, douche, W.C. !!!
Dans une grande salle, un thé à la menthe nous attendait.
Devant le restaurant, dans un four creusé dans le sable, on vit s’extraire notre repas du soir fait de poulet, pomme de terre et saucisse, cuits à l’étouffée. La soirée se termina dans la fraîcheur de la nuit, par un peu de musique et de danse locale.
Samedi 2 décembre
Levés à 6h avec le soleil et départ après le petit déjeuner à 7h45. Arrêt au champ de course de dromadaires à l’entrainement et devant la résidence du Roi de Jordanie.
Un 2ème arrêt devant un panneau de signalisation surprenant : non pas « attention gibier » mais « attention dromadaire ».
Direction Petra par la route des Rois. Des champs on été ensemencés, En avril, ils seront verts modifiant sensiblement la couleur du paysage uniformément sec.
Nous arrivons à
Wadi Musa et traversons cette ville de 18 000 habitants, à l’urbanisme débridé, uniquement tournée vers le tourisme (hôtels, restaurants et commerces). La visite de Petra va durer toute la journée.
De l’entrée, une voie de 800m descend en serpentant à travers la zone appelée
Bab As-Siq (porte du Siq) où l’on trouve les premiers vestiges.
Des bédouins nous proposent de faire cette première partie à dos de mulet ou de cheval. A mi-chemin 3 énormes monolithes cubiques, «
les blocs des Djinns ». Il pourrait s’agir de tombes, de symboles funéraires ou d’édifices liés au culte de l’eau et de la fertilité.
Du côté Sud du chemin se dressent 2 façades superposées, La façade supérieure haute de 7m est celle du
tombeau aux Obélisques, datant du 1er siècle av. J.C.. Il doit son nom aux 4 stèles pyramidales qui le surmontent et qui servaient de symboles funéraires aux Nabatéens. Avec la statue hellénisante au centre, il représente les 5 personnes inhumées à l’intérieur de la sépulture. La façade inférieure se distingue par 6 colonnes doriques. Il s’agit d’un triclinium, salle de banquets. Dans cette cavité se déroulaient les agapes annuelles en hommage aux défunts.
On arrive au
Siq vaillamment gardé par 2 soldats. Il s’agit d’un

défilé rocheux de grés rouge aux immenses parois verticales, parfois de 100 m de haut, long de 1,2 km, il est étroit, parfois de 2 m de large et sinueux. Des rigoles taillées à même la roche acheminaient l’eau jusqu’à Petra. En proie à un mélange d’appréhension et d’impatience, on s’apprête alors à découvrir le Trésor, sublime introduction à la cité antique.
Sculpté dans le grés ferrugineux au 1er siècle av. J.C., le Trésor doit son nom à une légende qui laissait entendre qu’un pharaon aurait caché ses richesses dans une urne en pierre massive de 3,5 m de hauteur couronnant la rotonde au niveau supérieur.
Composé de 2 niveaux, le monument atteint 43 m de hauteur pour 30 m de large. Au premier niveau, 6 colonnes à chapiteaux corinthiens soutiennent un fronton triangulaire arborant une tête de gorgone. L’étage supérieur comporte 3 parties : le centre est une partie ronde supportant l’urne et les 2 tours rocheuses sont composées de 2 petites colonnes insérées dans la roche et surmontées par un fronton.
Malheureusement on ne peut pas visiter l’intérieur du monument composé d’une salle carrée avec une petite pièce à l’arrière.
En partant du Trésor, le paysage s’élargit, appelé
Siq extérieur. Plus d’une quarantaine de tombes et d’habitations construites par les Nabatéens ponctuent les parois. On l’appelle la rue des Façades. Ces monuments ont été utilisés comme des maisons et des bâtiments gouvernementaux.
Nous passons ensuite devant le
Théâtre. Les Nabatéens creusèrent ce théâtre dans la roche. La partie occupée par les gradins pouvait recevoir jusqu’à 3000 spectateurs sur 45 rangées de sièges.
En contrebas du théâtre, le lit du Wadi s’élargit. C’est dans les falaises de sa façade Ouest que se nichent certaines des sépultures les plus impressionnantes de Petra, regroupées sous l’appellation de «
tombes royales », le Tombeau à l’Urne, le Tombeau de la soie, le Tombeau corinthien, le Tombeau-palais, le Tombeau de Sextius Florentinus.
Nous arrivons au fond du site de Petra où un déjeuner nous attend dans un restaurant : un moment convivial et reposant. L’après-midi, le groupe va se scinder en deux. Les plus courageux vont faire une longue marche et terminer en montant 800 marches

taillées dans la roche pour atteindre le Monastère « Ed-Deir ». S’il rappelle le Trésor par son architecture, il est plus imposant (50 m de largeur sur 45 m de hauteur), construit au 3ème siècle av. J.C., peut-être à des fins funéraires, l’édifice doit son nom aux croix gravées sur les murs intérieurs, qui laissent penser qu’il servit d’église à l’époque byzantine.

Le 2ème groupe reprendra le chemin parcouru dans la matinée . A partir du Trésor, de petits véhicules électriques permettaient aux plus fatigués de retourner à l’entrée du site, puis de visiter le musée et ses splendides sculptures

Retour à 18 h à l‘hôtel Hayat Zaman, 5 étoiles. Magnifique édifice à flanc de colline réalisé à partir d’un ensemble de constructions anciennes en pierre réunies par des dédales. A l’intérieur, des chambres spacieuses avec petit salon. A 20 h, un diner bien mérité nous attendait.

Dimanche 3 décembre
Déjeuner à 6 h15 et départ à 7 h. Après 3 h30 de car, arrivée à
Kerak pour visiter la Citadelle. Ce fabuleux bastion croisé devient par la suite une forteresse mamelouk. A l’heure actuelle des travaux de reconstruction et d’excavation se poursuivent.
On y accède par la porte de l’Ottoman. Par un dédale de couloirs et de pièces, on va visiter la cuisine où de grosses pierres rondes servaient à presser les olives, à côté un immense four. La cour supérieure englobe une vaste citerne et des bâtiments d’habitations. On a du mal à imaginer que 5000 personnes y vivaient.
Après le déjeuner, direction
Madaba, la cité des mosaïques.
On accède au Mont Nèbo à 840 m d’altitude offrant une vue panoramique sur la vallée du Jourdain et la ville de Jérusalem. C’est le lieu d’où Moïse aurait aperçu la Terre Promise, dont Dieu lui avait interdit l’accès.
Marquée par une
sculpture monumentale en bronze, réalisée par l’artiste italien Giovanini Fantoni, cette œuvre, semblable à un caducée, symbolise à la fois les souffrances et la mort de Jésus sur la Croix et le serpent d’airain que Moïse dressa haut dans le désert autant pour éloigner les ophidiens que pour guérir toute morsure qui le contemplerait.

Devant l’église, ou plus exactement la basilique bâtie en 597, est aujourd’hui totalement restaurée. Elle renferme des mosaïques datant de l’an 530. la pièce maîtresse depeint des scènes de chasse et des troupeaux, parmi lesquelles s’intercalent une femme africaine, zébus, lions et tigres, mais aussi des ours, des sangliers, des zèbres, une autruche en laisse et une girafe. En 1932, des moines franciscains achetèrent le site, dégagèrent les ruines de l’église et du monastère et reconstruisirent une grande partie de la basilique. Le Pape Jean-Paul II y est venu en l’an 2000.

Notre guide Akim nous emmena ensuite dans une fabrique de mosaïques.
Retour sur Amman et ses embouteillages vers 19 h40.
Diner et nuit à
l’hôtel Harir Palace pour la fin du séjour.

Lundi 4 décembre
Petit déjeuner à 7h et départ à 7h45.
La population de la Jordanie atteint 11 millions d’habitants dont 50 à 60 % est d’origine palestinienne. La capitale Amman est une mégapole de plus de 4 millions d’habitants entourée de 7 collines entièrement construites.
A l’Ouest, ses quartiers résidentiels cossus et verdoyants, ses centres commerciaux modernes, et à l’Est, une zone beaucoup plus authentique. Au cœur d’Amman s’étend la ville basse avec un dédale chaotique de rues .
En se dirigeant vers la Citadelle, nous passons devant des gratte- ciel modernes et la
Mosquée du roi Abdallah. Erigée, selon le souhait de feu le roi Hussein, pour rendre hommage à son grand- père, le roi Abdallah Ier.
Cette mosquée au grand dôme bleu (35 m de haut) et ses 2 hauts minarets, fut achevée en 1989. L’intérieur peut accueillir jusqu’à 7000 fidèles dont 500 femmes. La coupole de 35 m de diamètre est décorée d’inscriptions coraniques.
Visite de la
Citadelle dominant la ville basse. Occupée depuis l’âge de bronze, elle conserve les ruines éparses d’un mur d’enceinte de 1700 m de long reconstruit à de nombreuses reprises.
Les deux piliers colossaux encore debout proviennent du
temple romain d’Hercule érigé sous le règne de l’empereur Marc Aurèle

(161-180). La visite se poursuit vers le Palais des Omeyyades, bâtiment carré surmonté d’un dôme. Cet ensemble de bâtiments royaux et résidentiels fut érigé vers l’an 720 par les Omeyyades et habité par le gouverneur d’Amman. La reconstruction du dôme en bois (1998) fut réalisée par des archéologues espagnols. Tout à côté, la citerne omeyyade, gigantesque cavité circulaire dans laquelle plonge une volée de marches.

Tout à côté, le petit musée archéologique recèle des pièces exposées chronologiquement. Un dernier coup d’oeil nous fait profiter d’un point de vue superbe de la ville basse.
La journée se poursuit en direction de la
Mer Morte et arrêt dans une boutique vendant des articles relatifs à la Mer Morte, essentiellement des produits bénéfiques à la peau.

On effectue la descente de la vallée du Jourdain avec un petit arrêt au point zéro, marqué au sol par une plaque circulaire en bronze. Déjeuner au « Ramada Resort » dans ce splendide hôtel de bord de mer. Départ ensuite pour Béthanie, lieu où Jésus fut baptisé, pour une partie du groupe, certains voulant profiter de la piscine. Quelles que soient ses convictions religieuses, on ne saurait rester de marbre face à ces modestes vestiges au bout de la vallée du Jourdain. Il s’agit du lieu où Jean-Baptiste prêcha, où Jésus fut baptisé, où les 5 premiers apôtres se rencontrèrent et d’où les fondements du Christianisme furent établis.

Sur ce lieu, on peut admirer une église grecque orthodoxe et sa coupole dorée.
Un sentier traverse des bosquets de tamaris et d’argul (cerisiers sauvages) et aboutit à une plate-forme en bois érigée sur le fleuve, endroit réduit à un petit filet d’eau jalonné de roseaux depuis qu’Israêl a capté les eaux du Jourdain.

Suivant la tradition, certains membres du groupe retirent leurs chaussures afin de se tremper dans les eaux du Jourdain. Ce lieu est le seul du pays où
l’on peut s’approcher du Jourdain. En face flotte le drapeau d’Israël sur le sol occupé de la Cis-Jordanie.

Retour du groupe au Ramada Resort pour aller se baigner dans la Mer Morte . Situations surprenantes car on flotte et avec beaucoup de difficultés on essaie de mettre ses pieds au fond de l’eau. La

sortie est même périlleuse pour certains !!!! quelques uns vont, comme le veut la tradition, s’enduire de boue noire, argile riche en sels minéraux qui adoucit incroyablement la peau..
On voit très nettement qu’à la suite du captage de l’eau du Jourdain par les Israéliens, le niveau de la Mer Morte baisse relativement vite d’un mètre par an.

Retour ensuite sur Amman et à notre hôtel.

Mardi 5 décembre
La matinée sera consacrée à
Jérash. On y découvre le plus vaste et le plus intéressant des sites romains de Jordanie. On y accède par l’arc d’Hadrien de 21 m de hauteur, construit en 129 en l’honneur de la visite de l’empereur. Ses colonnes montrent la richesse de la ville car elles sont travaillées avec des frises en haut et en bas en feuilles d’acanthe.
On arrive ensuite sur
l’hippodrome long de 244 m et large de 50 m, entouré autrefois de gradins pouvant accueillir jusqu’à 15000 spectateurs. Le public venait y assister à des courses de chars et autres évènements sportifs. On accède ensuite par la porte Sud aménagée dans le mur d’enceinte, muraille de 3km5 de longueur et de 3 m d’épaisseur.
Passé la porte Sud, à gauche, les vestiges du
Temple de Zeus.
Le forum ou place ovale
constitue un temps fort de la visite. Sa colonnade enceint une place d’un ovale régulier (90 m de long et 80 m de large). Elle relie l’axe principal (le cardo maximus) au temple de Zeus. Elle tenait lieu de place du marché et était le véritable cœur de la vie sociale et politique. Construit au milieu du 1er siècle le forum est entouré de 56 colonnes.
Le cardo maximus est la voie principale, long de 800 m, dans l’axe de la cité. 500 colonnes bordaient cette voie, de part et d’autre, on peut voir de nombreux bâtiments. Sous le dallage court un collecteur d’égouts.
Le decumanus Sud constituait jadis le principal axe Est-Ouest de la cité. A l’intersection de 2 voies principales, appelée tétrapyle Sud, 4 constructions avec une coquille St-Jacques.
Le cardo était bordé de boutiques, placées entre les entrées des monuments, accueillant artisans et marchands de toute nature.
La cathédrale est la plus ancienne des églises byzantines de

Jerash, construite entre 450-455 après J.C., à l’emplacement d’un ancien sanctuaire païen, peut-être de Dionysos, le Dieu du vin.
Le développement et l’enrichissement de Gerasa entrainèrent une demande de fourniture croissante et régulière en eau à l’intérieur de la ville. Un grand

Nymphée fut alors construit vers 190-191 de notre ère pour compléter le dispositif des petites fontaines. Un artisan vend des petites bouteilles remplies de sable de différentes couleurs. A l’aide d’une petite tige il arrive avec dextérité et rapidité à faire apparaître des dromadaires sur fond de paysages.
Les propylées du Sanctuaire d’Artémis (propylée signifie en grec « devant la porte ») font partie de l’approche grandiose et monumentale au sanctuaire d’Artémis. Quatre colonnes colossales, alignées sur celles du Cardo précédaient la façade d’entrée.
Le théâtre Nord construit vers 165 et agrandi en 235 servait sans doute aux réunions officielles plutôt qu’aux spectacles artistiques. Il comptait 14 rangs de sièges et pouvait accueilllir 2000 spectateurs.
Bâtie vers l’an 115, l’imposante
porte Nord, commandée par Claudius Severus, marque la limite septentrionale des ruines.
En revenant au retour par le Cardo Maximus, on rejoint le
théâtre Sud. destiné à accueillir de grandes manifestations culturelles, ce théâtre de plan typiquement romain construit entre 80 et 96 de notre ère pouvait accueillir plus de 3000 personnes. Annie et Mireille montées sur scène vont nous faire entendre leurs magnifiques voix qui vont résonner dans tout le théâtre et sont applaudies par de jeunes Jordaniens en haut du théâtre.
On quitte avec nostalgie ce somptueux site vers 12 h. Sur la route un panneau de signalisation nous indique que nous sommes à 255 kms de l’Irak et à 75 kms de l’ Arabie Saoudite. En plein désert, on apeçoit un camp de 400 000 réfugiés Syriens géré par les Nations Unies.
Après un trajet d’une heure et demie, déjeuner à
Al-Azraq. On passe devant l’ ancien lac aujourd’hui asséché car dans les années 1980, on a trop tiré sur la nappe phréatique pour alimenter Amman. Le manque d’approvisionnement en eau est devenu un problème

crucial en Jordanie. A Amman, la rupture de fourniture en eau pendant 2 jours est habituel. Les habitants sont obligés de minimiser leur consommation et stockent l’eau à l’aide de citerne sur leur toit, s’ils le peuvent.

L’après-midi sera consacrée à la visite des châteaux du désert. D’abord visite du château du qast al-Azraq. C’est dans cet important fort que durant l’hiver 1917-1918, s’installèrent Lawrence d’Arabie et Chérif Hussein Ben Ali lors de la révolte arabe contre les Turcs.

Dans la tour du rempart occidental, nous rentrons par une énorme porte faite d’une seule grande plaque de basalte. C’est un grand château en basalte noir qui comptait à l’origine 3 étages, malheureusement détruit par le tremblement de terre de 1927. Après une construction antérieure datant de la domination romaine (vers l’an 300), il a été rénové sous les Byzantins, puis de nouveau sous le Calife omeyyada Walid II qui l’utilisa comme pavillon de chasse et de base militaire. Sa structure actuelle remonte à 1237, date à laquelle il fut fortifié par les Ayyoubides qui voulaient se défendre contre les Croisés.

30 kms plus tard, on découvre le château de Qusayr Amra . Le principal édifice à 3 voûtes est bien restauré. Toutefois le site serait assez modeste sans les immenses peintures murales souvent du sol au plafond datant du VIII ème siècle, admirablement conservées, elles représentent des scènes de chasse, de baignades et de réjouissances hédonistes où le vin coule à flots et où hommes et femmes prennent du bon temps.

A côté du château un puits de 36 m de profondeur, une saqiyah (pompe activée par le déplacement d’un âne). L’eau était pompée vers une citerne avant d’être dirigée vers les bains ou recueillie pour être vendue aux caravaniers.

Enfin, dernière visite le château de Qast Kharana, imposante forteresse carrée aux murs épais. Il dresse sa silhouette majestueuse au cœur d’un paysage lunaire, aride et désolé, inhospitalier et peu propice à une occupation humaine. La cour intérieure est un véritable espace protégé où même le vent ne peut pas pénétrer. Sur 2 niveaux une soixantaine de salles entourent cette cour. La construction du fort date de 710.

On sait très peu de choses sur l’origine de ce château ainsi que de son utilisation, ce qui participe au mystère du site.
Nous rentrons à Amman sous la pluie et dans les embouteillages augmentés par des manifestations concernant la guerre très proche. Avant le diner, dans une salle privatisée, sera organisé un pot de l’amitié.

Lors du diner, notre voyagiste et accompagnant, Guillaume, nous annoncera que le charter polonais ne viendra pas nous chercher !!! Cependant une solution de remplacement a été trouvée avec la disponibilité d’un Boeing 787.8 de la Royale Jordanie. Bravo pour la réactivité de Guillaume .

Mercredi 6 décembre
Petit déjeuner à 6 h et départ de l’hôtel à 7 h en direction de l’aéroport. Remerciements sincères et appuyés à Akim pour son professionnalisme et sa grande culture. Cependant le trajet sera modifié. Décollage à 11h20, déjeuner dans l’avion et arrivée à Lyon à 13h50, heure locale où nous attend un car pour Ste Maxime. Nous retrouvons nos voitures sur le parking Rossi à 20h30. Nous étions rentrés …………….

Philippe et Mireille : Pour voir quelques Photos : 

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