Ce matin,15/06/2023, nous prenons la direction de VILLERS LES RIGAULT où nous sommes accueillis, sous le soleil, par des membres de l’Association : »Au fil de l’Ourcq ». Nous visitons l’ancienne usine élévatoire avec ses deux grandes roues qui tournaient avec la force de l’eau et ses tours d’élévation ..
Le tout est maintenant remplacé par des pompes  électriques. L’eau prélevée dans la Marne alimente le canal lorsque le débit est insuffisant. L’usine est toujours entretenue par la ville de Paris dont, comme le canal, elle est la propriété. C’est en 1520 que débute l’histoire de l’utilisation de l’Ourcq. François 1er, Duc de Valois, souhaite faire transporter les produits de son fief, essentiellement le bois. La canalisation commença avec des essais d’écluses simples qui permettaient le flottage. En 1661, Louis XIV offre à son frère, Philippe d’Orléans, pour son mariage, les revenus du canal. C’est la Révolution qui organise réellement la canalisation de l’Ourcq. NUn décret de l’An X en lança la construction avec la nomination de Pierre Simon Girard comme ingénieur. C’est un canal qui, à la fois, est navigable et achemine l’eau potable vers Paris. Pour régulariser le débit, on prévoit alors un plan à 2 pentes. L’ouverture, en 1804, est compliquée par des glissements de terrain dus au fait que la pente est trop raide et le courant trop vif. On construit alors 3 écluses mais elles empêchent le passage des gros bateaux. C’est alors  qu’apparait la « Flûte de l’Ourcq ». Elles acheminent les chargements jusqu’à Pavillon sous Bois. Là ils sont transférés sur de plus grands gabarits, souvent détruits à l’arrivée et vendus en bois de chauffage..

En 1866, pour maintenir le débit du canal, sont construites des usines élévatoires à Trilbardou et à Villers lès Rigault. La machine à roues turbines est alors  conçue par Louis Dominique Girard. Elles sont d’autant plus indispensables avec l’élargissement du canal. Actuellement de nouveaux élargissements sont à l’étude. La profondeur est de 1m40 à 1m60 avec 3 possibilités de faire demi-tour. En se promenant autour du bâtiment, on découvre le passage de l’eau de la Marne au Canal. On y observe des carpes, des brochets et autres poissons.. ainsi que des moules d’eau douce. Y vivent aussi des ragondins…Nous rejoignons, pour le repas, le Château Marysien où nous profitons d’un accueil chaleureux avec une coupe champenoise. Un repas raffiné marque cette fin d’année aux AVF. Elle fut jalonnée, une fois encore, par des découvertes passionnantes.. Merci à Nicole Lazaro, notre présidente attentionnée et aussi dévouée au Conseil d’Administration.

texte de Nicole Forest, mise en page de Charles Delbarre