Sortie AVF en Thiérache le 07 avril 2022 : Parfondeval et Abbaye St Michel en Thiérache

Une visite à pied du village de Parfondeval classé parmi « les plus beaux villages de France », mais sous une forte pluie. Maisons de briques et de torchis avec des granges aux murs couverts d’aulne et de toits d’ardoise, cinq fermes restant en activité, le lavoir & l’église fortifiée et le temple protestant.

La guide, originaire du village nous accompagne et raconte l’arrivée du protestantisme avec des travailleurs agricoles saisonniers qui revenaient de Meaux.

Avant 1805 les protestants qui vivaient avec leurs familles en bas du village, pratiquaient leur culte dans le fournil du boulanger puis dans un temple précaire en bois et torchis. Par la suite s’est construit en 1858 un temple en briques et pierres. Une cloche, offerte par une canadienne, a été placée dans un clocheton en 1928.
   

L’église St Médard du XVI e siècle, fortifiée et typique de la Thiérache, est en briques. Elle devait être protégée par un rempart dont il reste un beau pavillon-porche. Le donjon-clocher est surmonté par un beffroi. Deux tours avec meurtrières encadrent un beau portail renaissance. Au 1er étage depuis la tour-clocher on peut apercevoir une salle refuge pour les habitants du village. A remarquer le grand Christ du XVII e siècle accompagné par les instruments de la mise en croix.

Nous dégustons un excellent repas au « Relais de la Chouette» installé dans l’ancienne école.

Nous reprenons le car et, à travers de magnifiques paysages et sous un beau soleil qui n’était pas prévu, nous arrivons à l‘abbaye de St Michel en Thiérache. Après de multiples guerres et incendies, elle retrouve sa sérénité.

Dédiée à St Michel c’est d’abord une chapelle très fréquentée sous Charlemagne. Devenue abbaye bénédictine, elle s’agrandit au XIII e siècle avec une nef gothique.

En 1568 un nouvel abbé, d’origine vénitienne, restaure l’abbaye avec une façade renaissance.

Elle subit plusieurs incendies, un tremblement de terre, est vidée à la Révolution.

Elle est transformée en verrerie, en filature de laine, en fabrique de chaussures, en orphelinat pour jeunes filles. Elle brûle de nouveau en 1971.

En 1980, Année du Patrimoine elle est sauvée. La reconstruction reprend pour transformer le lieu en un pôle culturel et touristique grâce à la Communauté Touristique Européenne.

Elle contient une merveille : ses grands orgues de 1714.

De sublimes fresques murales, dans son cloître, évoquant la vie de St Benoît ont été récemment découvertes.