Notre guide, passionnante, a fait preuve d’élégance pour diriger seule notre groupe de 40 personnes. Nous découvrons sous le soleil, la Basilique Cathédrale St Gervais St Protais, un des plus beaux exemples du gothique classique du XIIe siècle. Malheureusement elle a servi de cible pendant la 1re Guerre Mondiale. La nef a été coupée en deux, les beaux vitraux du XVIIIe siècle du chœur avaient été déposés avant le début des combats. Le 13 janvier 2017 un vent très violent a fait exploser la rosace qui est tombée sur les orgues et le vent a ensuite emporté les vitraux du chœur !

Les quartiers aux alentours de la Cathédrale ont été détruits à 80 %. Reconstruits dans les années 1925, ils laissent apparaître des immeubles de style « Art déco » dont la « Maison égyptienne » (très à la mode à l’époque).

   

     Avant le repas préparé par la patronne avec des produits frais, laissez-moi vous conter deux légendes célèbres :

« Le Vase de Soissons », au lendemain de la bataille de 486, St Rémi évêque de Reims demande à Clovis de lui rendre un vase précieux, pillé par un soldat, lequel, lors du traditionnel partage du butin, frappe le vase d’un coup de francisque… et « Le haricot de Soissons », pendant la « Guerre de cent ans », alors qu’une terrible épidémie de peste ravage la contrée, les Soissonnais s’enfuient emportant avec eux leurs récoltes, mais laissent tomber des graines. A leur retour ils retrouvent une exceptionnelle récolte…

       Nous reprenons le car qui nous dépose à l’Abbaye St Jean des Vignes, l’un des monuments emblématiques de la ville. En 1567, les huguenots commandés par le prince de Condé saccagent l’Abbaye. A la Révolution l’Abbaye est transformée en manutention militaire, puis abandonnée par la suite. En 1 809 les marguilliers suggèrent au maire et à l’évêque sa destruction, excepté les deux tours, pour en vendre les matériaux. C’est ce qu’il reste de ce monument, plus vaste et présentant une façade bien plus belle que celle de la Basilique Cathédrale. Puis nous visitons le réfectoire, le cellier et le cloître.
       

 

Nous découvrons ensuite un quartier qui n’a pas été bombardé : de beaux hôtels particuliers du XVIIe siècle, l’Hôtel de Ville, ancien hôtel de l’Intendant, construit en 1 774 selon un plan en U.

     Nous terminons cette journée, appréciée de tous, par la visite de l’hôtel particulier des XVII et XVIIIe siècles de Barral, conçu pour recevoir des ambassadeurs au 1er Conseil Européen de la Paix.

 

Texte et photos Marc GROUZARD, Mise en page Charles DELBARRE