Sortie AVF le 19 mai 2022 : Basilique de Cléry St André et château de Meung

« Mes amis que reste-t-il ? A ce dauphin si gentil ? Orléans, Beaugency, Notre Dame de Cléry…

Ce matin, par l’extérieur, apparaissent les différentes étapes de construction de l’imposant édifice de  Notre Dame de Cléry. Un laboureur, en 1280, avait fait la découverte d’une statue d’une Vierge à l’Enfant. St Louis souhaite qu’elle soit  vénérée dans une chapelle située sur la rive gauche de la Loire, sur une ancienne voie romaine. En 1309, celle-ci étant devenue trop petite, Philippe le Bel fait construire une collégiale avec une communauté de chanoines. Brûlée et pillée en 1429, Jeanne d-Arc n’y trouvera que des ruines. En 1449 Charles VII entreprend la reconstruction par le portail Nord et Louis XI, sur le conseil de Dunois, bâtard d’Orléans et compagnon de la Pucelle, en poursuivra la reconstruction et y sera inhumé avec la reine. La famille de Dunois y a aussi une somptueuse chapelle funéraire. La basilique, de style gothique flamboyant conserve trois lumineux vitraux offerts par Henri III.

Elle est une étape pour les pèlerins de St Jacques de Compostelle et est toujours visitée par des familles «de marque».

Après un copieux repas, nous partons à la découverte du château de Meung-sur -Loire [prononcez main], ancienne résidence des Évêques d’Orléans. Nous sommes accueillis par le propriétaire qui sera notre guide.

Crée par un proche de Clovis un ermitage s’agrandit et est confié par Charlemagne aux Évêques d’Orléans.

En 1160 construction d’un bâtiment fortifié accolé à la collégiale et flanqué de deux tours encore visibles.

En  1209 construction d’une impressionnante résidence fortifiée «digne» des évêques.

En 1461 Louis XI, qui y séjourne, demande la libération de François Villon incarcéré dans les geôles.

Après le choc des guerres de religion, le château est remanié au goût plus classique du XVIII e siècle. En 1770, l’évêque en disgrâce, exilé au palais, y fait aménager les jardins et un… «Spa».

Après la Révolution, le bâtiment change souvent de propriétaires.

Les commentaires riches et pleins d’humour de l’actuel propriétaire nous font revivre, dans des pièces largement meublées, la vie et l’évolution d’un château à travers l’histoire.

A signaler un somptueux escalier en vis, les belles voûtes d’ogives aux chapiteaux ornés, des souterrains, refuge de la population mais aussi salles de tortures et geôles des évêques.

Texte de Nicole FOREST, photos de Marc GROUZARD et mise en page de Charles DELBARRE