VOYAGE DANS LE JURA 2019

du lundi 09/09/2019 au vendredi 13/09/2019

         

Lundi 9 :

Départ de Meaux avec le soleil pour le Jura. Tout le monde est à l’heure.

Le repas à Bèze, non loin de Dijon, confectionné avec soin, nous a permis de déguster des mets typiquement bourguignons.

L’arrivée à Ornans nous a ravis. La vallée de la Loue, verdoyante, nous conduit à cette belle cité, patrie de Gustave Courbet.

La visite du Musée nous a présenté quelques tableaux en parallèle de Pei Ming, peintre d’origine chinoise, mais établi depuis 40 ans en France. Le contraste entre les deux peintures est clair : petits tableaux colorés, contrastés d’un côté, camaïeu de gris et très grands formats de l’autre. Chacun a ses préférences.

Nous faisons la connaissance de Joël, notre accompagnateur tout le long du voyage.

       

Mardi 10 :

Les Maisons Comtoises

Un musée en plein air où l’intérieur des maisons présente l’évolution du quotidien dans la Franche Comté rurale entre 1770 et 1950.

Notre jeune guide Marie-Charlotte a pris soin de nous confectionner elle-même du pain pour accompagner le délicieux Comté. Un peu plus tard, nous avons dégusté du jus de pomme avec cassis avec des sèches et du pain d’épice maison parfumé et léger.

Visite de Besançon :

Avec notre guide de la veille, le centre-ville avec un ancien cloître… Une guêpe facétieuse l’a piquée au bras, et nous avons craint que la visite soit écourtée car notre guide nous a indiqué être allergique au venin de guêpe. Après quelques moments d’inquiétude, la visite s’est poursuivie sans encombre.

Ensuite, découverte de la citadelle qui nous offre un site exceptionnel. En effet, il fait partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Chef-d’œuvre de Vauban, nous avons eu la chance de parcourir les remparts qui permettent d’avoir une vue magnifique sur Besançon. Le chemin de ronde traverse la tour de la Reine et la tour du Roi.

Après, chacun pouvait soit aller voir un film relatant l’histoire de la citadelle, dans la chapelle, soit une vidéo à un autre endroit. D’autres pouvaient aller au musée de la résistance. Nous avions aussi le temps de flâner dans cette grande cour intérieure pour admirer un immense puits protégé. Plus loin, un aquarium présentait différentes variétés de carpes.

Tout cela sous un beau ciel bleu.

     

Mercredi 11 :

Nous empruntons une petite route escarpée pour rejoindre le château de Joux.

Notre accompagnateur nous dévoile que les châtelains étaient cruels et, de plus, avaient instauré un système de péage qui a permis de construire le logement des officiers en pierre plutôt qu’en bois, beaucoup plus fragile.

Vauban a fait construire une protection sur un 5e niveau. La vue sur 360 ° est magnifique.

Repas sur un bateau éco solaire jusqu’au « saut du Doubs » avec animation à l’orgue de barbarie portatif et commentaires instructifs sur le paysage. Le bateau étant silencieux, ce qui a ajouté du charme à notre balade.

L’après-midi, nous avons été accueillis dans le « Tuyé du Papy Gaby ». La cheminée de 18 mètres où sont fumées les saucisses de Morteau, les jambons, les palettes ou le brési (viande séchée et fumée).

Ce tuyé se situe dans la République du Saugeais. Un douanier fort sympathique, à qui nous avons montré notre carte d’identité, nous a expliqué l’histoire de la République et nous a délivré un laissez-passer.

Là aussi, nous avons ramené quelques bons produits locaux à déguster à Meaux.

Chemin faisant, nous ne pouvions pas manquer de goûter l’absinthe. C’est Anne-Sophie et Arnaud Bourgeois qui nous ont initiés en partageant leur passion. Ils produisent leurs plantes, les font sécher dans leur grange et les distillent dans un alcool biologique.

Comme il y a de l’hysope, très bon pour les voies respiratoires, chacun a acheté une ou deux bouteilles pour vaincre les microbes et bien passer l’hiver. C’est moins toxique que les médicaments et meilleur, mais hélas pas remboursé par la Sécurité sociale.

     

Jeudi 12 :

Après une très jolie promenade partielle autour du lac Saint Point, nous avons découvert « la Source Bleue ». La couleur de l’eau est étonnante. La légende nous dit que c’est Berthe qui verse des larmes (drame sentimental au château de Joux)…

Visite d’une fruitière familiale qui nous a dévoilé presque tous les secrets du Morbier, du Mont d’Or et du Comté. L’entreprise fête ses 30 ans et fière de ses traditions, utilise des moyens modernes pour communiquer.

Nous avons apprécié l’exposition de matériels anciens ; bures à lait, balances… avec un montage du petit-fils en hologramme qui nous racontait l’histoire familiale. Très touchant !

Un coffret : la »boîte à lait » nous permet de rapporter une diversité de fromages et même quelques charcuteries.

Visite de « Juraflor », affineur de comté, bien connu des Dijonnais entre autres. 135 000 meules produites par an dans un cadre exceptionnel : un ancien fort militaire avec de magnifiques murs de pierre de 0,70 m à 7 mètres d’épaisseur. Sur la voûte, 17 mètres de terre qui offrent une température stable.

12 personnes y travaillent ainsi que des robots qui pratiquent les manipulations, laver, retourner les meules et les replacer sur les étagères. A Poligny, ce sont 235 000 meules qui sont affinées ! Dégustation sympathique, mais pas le temps d’acheter car nous sommes attendus !

A Bellefontaine, nous sommes accueillis par la fille d’un lapidaire. Le père, qui taillait les pierres précieuses et le diamant comme beaucoup de Jurassiens durant l’hiver long et rude, est en retraite. C’est donc sa fille, gemmologue, qui a pris la suite de la boutique. Nous découvrons la Tanzanite, d’un beau bleu profond, qui est mise à l’honneur lors de notre passage.

Quelques-uns se font plaisir en achetant un bijou pour soi ou pour offrir.

Le soir, dégustation de vins avec des cépages exclusivement jurassiens : le Savagnin, le Trousseau, surprenant avec des arômes très prononcés. Découverte du Macvin et retrouvailles du Vin de Paille.

     

Vendredi 13 :

En route pour la Saline, dont l’eau saumâtre était vendue sous Louis XV pour la conservation des aliments. Fermée pour non-rentabilité dans les années 1960, nous pouvons visiter les lieux de production de sel et nous rendre compte du travail titanesque que cela représente.

A côté, Salins les Bains nous attend pour une cure thermale qui soigne les rhumatismes et autres maladies osseuses.Nous remercions notre accompagnateur Joël qui nous a réjouis en partageant ses connaissances ponctuées d’anecdotes sur la région.

Retour à Meaux, les valises lourdes de fromages, charcuterie, absinthe, vin et le cœur rempli de partages, de beaux paysages et de belles histoires.

Un grand merci à Hélène d’avoir préparé ce séjour dans cette belle région où paysages, Histoire et gastronomie se rencontrent.

Texte de Marie-Paule Ortega, photos de Jean Lazaro,Mise en page de Charles Delbarre