Cette année, le Musée du Verre consacre une exposition au thème de l’ANIMAL, le Bestiaire de verre, qui réunit 60 œuvres et remporte un grand succès. Le 5 novembre, les nouveaux arrivants ont bénéficié d’une visite guidée qui a éclairé les différentes techniques de fabrication de ces œuvres et qui a retracé l’évolution de l’art verrier de la fin du XIXème à nos jours.
Nous avons donc vu du verre soufflé, moulé, multicouches, parfois gravé à l’acide ou à la roue, mais aussi du cristal et de la pâte de verre. Nous avons reconnu des noms prestigieux : Emile Gallé, René Lalique (cf sa libellule-capuchon de radiateur d’automobile), cristallerie de Baccarat, manufacture Daum ou Schneider
Fin XIXème, les animaux sont représentés surtout à la surface de coupes ou de vases en verre, animaux traités de façon réaliste et proches de ceux des estampes japonaises d’Hokusai ou d’Hiroshige. L’Art Nouveau les montrera abondamment, en plus des végétaux.
Les animaux apparaîtront ensuite davantage en sujets autonomes, parfois moulés, parfois en pâte de verre (cf poisson brun-vert), ou alors comme à Murano vers 1930 en verre soufflé, modelé à chaud (cf canard blanc, éléphant bleu). Les formes s’épurent, deviennent stylisées. Dans les années 50, cette tendance se confirme dans les animaux réalisés en cristal massif (cf les 2 cormorans).
La création contemporaine à partir de 1980 (qui compte davantage de noms féminins) explore des voies nouvelles dans des techniques pouvant être mixtes et permettant l’expression des artistes et de leurs idées. Nous avons remarqué entre autres : Vanité au lapin d’Antoine Leperlier qui s’inscrit dans la lignée des écorchés, le Poisson-nettoyeur de Jaromir Rybak alertant sur la pollution des fonds marins, ou encore ce crocodile écologique, assemblage de centaines de morceaux de verres de recyclage.
Alexa Klotchkoff nous a guidés avec une grande compétence dans la découverte de ces œuvres, avant de nous laisser parcourir les dernières salles. Y sont exposés des vitraux de François Décorchemont, maître verrier local : c’est pour y conserver ses vitraux qu’à l’origine ce musée a été créé en 1996. De nombreuses vitrines en outre présentent des réalisations d’artistes contemporains, comme Zoritchak, auxquels des expositions ont été consacrées.
En 2021, le Musée du Verre s’implantera dans l’ancienne abbaye, face au Musée du Terroir et au parc-arboretum du Rouloir. En attendant, il vous est possible d’aller admirer (pour 3 €) ce Bestiaire de verre ainsi que les autres œuvres du musée jusqu’au 24 novembre 2019.
A signaler qu’un film sur Emile Gallé d’une durée de 30 mn sera projeté dans le musée même samedi 9 novembre à 15h.
Article et photos Danièle K.
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