La voix modulée évolue, au gré des mots et des émotions. Une musique. L’imperceptible toucher du clavier monte en puissance, s’amplifie, occupe l’espace, mêlé à la voix. Les cordes sourdes rappent les vibrations de l’air sonore, s’entremêlent des éclats de verre métalliques du batteur. Le bassiste sourit, une complicité des secrets échangés en regards furtifs bondit d’un visage à l’autre, répercute les sons et la voix, s’abat, se précipite, virevolte au gré du rythme qui s’emballe, tour à tour endiablé, furtif, vibrant, plein, fluctuant. Le charme opère, les corps et les cordes sursautent, se tordent, étirent des courbes improbables au gré des ondes qui partout retentissent et s’entrechoquent comme les battements des coeurs des artistes, échos insatiables d’une salle trop petite pour laisser exploser la puissance d’où les sons évoluent. Cinq percussions. Quatre artistes. Trois instruments, deux cordes, une voix. Deux rappels. Trois marches. Quatre regards. Mille étoiles. Majestueux.

Merci.