François Mounier a conduit AVF BB au quartier Saint-Sulpice. Un reportage de Jeannine Pierga

Denis Diderot nous attend sur son socle de pierre pour nous présenter le quartier Saint-Sulpice, face à la très puissante Abbaye de Saint Germain des Prés.
Plein de contrastes, ce très « chic » quartier de Paris se révèle d’abord par un nombre impressionnant de cafés et restaurants ,fermés le dimanche pour la plupart mais ouverts très tard le soir qui fait supposer une animation nocturne intense ,à commencer par « le Castel » qui fit les belles années de Régine ; vitrines « à l’ancienne »pleines de figurines de collection ,portes ouvragées et noms d’autrefois.
Si la rue du Four rappelle les servitudes envers l’abbaye proche, la rue Guisarde (duc de Guise ?), la rue des Canettes, la rue Férou ou la rue Garancière gardent leur identité plus populaire.
Le nouveau marché Saint Germain a gardé son architecture à l’ancienne ,avec des enseignes très contemporaines et ne reste de son « sous-sol » autrefois si actif qu’une petite fosse latérale à l’enseigne des Compagnons du Tour de France .
La vedette revient quand même à la célèbre église Saint Sulpice aux deux tours fort inégales dans leur décoration et terminée par Servandoni. Les fresques de Delacroix et en particulier « le combat de l’ange » sont devenues célèbres comme le « gnomon », obélisque de marbre blanc qui reçoit à midi le rayon de la fenêtre sud. Au centre de la place, la très belle fontaine attire les photographes.
Moins connues, étaient les « maisons de plaisirs » nombreuses autour de l’église, signalées par des numéros de couleur différente
Si les boutiques d’images pieuses et de cierges ont laissé la place à des vitrines « branchées » le quartier a gardé ses grandes Ecoles, ses maisons d’éditions dont la célèbre « Procure » et le souvenir de grands personnages : La Princesse Palatine, Ambroise Paré …
Le Bateau ivre d’Arthur Rimbaud est gravé sur le mur et le Théâtre du Vieux Colombier y représente la Comédie Française. Quelques écrivains américains apprécièrent le quartier
La révolution apporta l’adoption du mètre en unité de longueur ; un spécimen sur les 16 mètres-étalons imposés aux parisiens est encore présent Rue de Vaugirard (la plus longue de Paris
Les bâtiments majestueux du Sénat y représente l’Etat et l’Université Catholique abrite toujours, rue d’Assas , des centaines d’étudiants . Elle abrite aussi la très belle chapelle des Carmes, dont le jardin était la source de la célèbre « Eau de mélisse » mais qui fut le théâtre d’un terrible massacre de plus d’une centaine de moines lors de la Révolution française en 1792.

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Raymond Jian