L’assassin est parmi nous, c’est Joan Miro et il nous fait rêver !
« Assassiner la peinture », c’est son entrée fracassante dans le surréalisme comme l’écriture automatique l’était pour André Breton et ses amis ».
Catalan amoureux de son pays, Joan Miro ne peut vivre que par la peinture au travers de laquelle il représente la terre à laquelle il restera toujours attaché et dont il gardera les couleurs jaune et rouge comme un étendard dans de nombreuses représentations.
Installé en France, il se rapproche de Picasso, son compatriote mais restera toujours très indépendant. Loin de toute école, il déploie son monde hallucinatoire, dû parfois à la faim mais surtout à une vision élargie reliant le petit insecte à l’infini sidéral par cette échelle omniprésente.
La violence des périodes fascistes ramène en France « le Fauve Catalan » qui hurle son désarroi en formes distordues et couleurs violentes
Plus tard, un voyage aux Etats Unis lui offre des horizons différents et son installation à Majorque, dans son grand atelier stimule son esprit créatif dans ses grands triptyques : les bleus et les blancs où l’Homme minuscule se perd dans l’infini.
L’achèvement de son œuvre ne peut se faire que par la purification par le feu auquel on doit ses fameuses « toiles brulées ».
C’est aussi du feu qu’il attend le résultat de son œuvre de sculpteur et céramiste qu’il aborde avec humour et poésie dans ses assemblages d’objets hétéroclites.
Jeanine Pierga