Rompu aux mondanités parisiennes, Marcel Proust aurait été « ravi » de voir tout le beau monde se pressant au Musée Carnavalet pour partager ses souvenirs.

Ses parents d’abord et avant tout sa mère dont il redoutait tant l’absence. Ses jeux dans les jardins des Champs-Elysées et ses premières amours enfantines.

Suivre Marcel Proust c’est parcourir le Paris de la Belle Société, la plaine Monceau mais surtout le boulevard Haussmann et ses relations sulfureuses. C’est la vie littéraire et culturelle, l’époque de Pissarro, de Reynaldo Hahn, de la duchesse de Noailles, et de la fameuse colonne Morris du boulevard Malesherbes. On peine à reconnaître le jeune Cocteau. ! Le « tout Paris » se rencontre au Pré Catelan où brillent les demi-mondaines.

Beaucoup de souvenirs littéraires côtoient les prémices de notre modernité :  voitures à chevaux remplacées par les premières voitures et même les premiers transports en commun « sur l’impériale ». On parle de Blériot !

Riche de détails et d’objets personnels, cette exposition l’est aussi d’interviews télévisés, un peu bruyants dans ces petites salles mais on rentre avec plaisir dans cette recherche du « temps perdu » qui ne le fut pas pour tout le monde !

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Raymond Jian