Que fait Bernard Palissy dans le square de Saint Germain des Prés ? Il monte la garde devant la porte en céramique inaugurant le stand français à l’exposition universelle. Plus loin Dora Maar pleure les abandons de Picasso, une salamandre gravée discrètement au-dessus d’une porte d’entrée dénonce les incursions galantes de François Ier.
Dans ce plus vieux quartier de Paris, on ne parle plus latin mais chaque édifice raconte une histoire. A commencer par l’Abbaye, une des plus riche du royaume de France dont il ne reste que l’église avec sa tour-clocher et le transept restauré aux couleurs médiévales.
Les étudiants sont moins bruyants mais les terrasses des grands cafés : Le Flore, la Brasserie Lipp, ou les Deux Magots ne désemplissent pas et portent toujours la marque de J.P. Sartre, André Breton, ou Boris Vian. Le Procope se souvient de Voltaire, Rousseau, Balzac et Musset.
En face, se joua le drame de Marat et le bon docteur Guillotin rendit service à la Société en abrégeant les souffrances des condamnés.
Ici les rues sont étroites, les vitrines littéraires ou artistiques, les restaurants « dans le vent »et c’est avec plaisir qu’on retrouve la charmante place Fürstenberg et son lampadaire à 5 globes, qui abrite les œuvres de Delacroix, et les petits cinémas « d’art et d’Essais « où l’on se pressait entre deux cours à la Sorbonne
Les rues de Seine, Buci, Jacob ont toutes abrité poètes et comédiens. La Cour de Rohan est maintenant partiellement privatisée mais suivant la « rue de l’hirondelle », on débouche sur la Place St Michel et sa fontaine où le Saint terrasse toujours le Démon, site privilégié pour le baptême des étudiants
Après la rue de la Hûchette, et sa « Cantatrice Chauve », la rue » du chat qui pêche » permet un point de vue sur Notre-Dame superbe au soleil couchant et il faudrait encore des pages pour raconter St Julien le Pauvre et le plus vieil arbre de Paris soutenu par une béquille, la rue Galande
L’ilot St Séverin dont l’église et le charnier ont inspiré beaucoup d’histoires « médiévales » bien sûr !
Voilà une partie de ce que l’on découvre en suivant « l’homme à la casquette rouge » dans les rues de Paris en espérant la suite.