« Le Palais Royal est un beau palais … » Cette comptine des préaux de maternelle est revenue spontanément sur les lèvres de plusieurs d’entre nous en découvrant ce quartier très ancien, dont une réhabilitation efficace fait briller la pierre dorée des façades classiques. Les ministères et les théâtres côtoient les enseignes de restaurants prestigieux. Quelques artistes contemporains comme Buren, ont rajeuni les grands espaces et si les chaisières n’existent plus, on croise encore, près des pelouses, les « confidentes « et leurs proverbes gravés dans les dossiers ; le petit canon qui donnait l’heure aux parisiens reste fidèle au poste, copie conforme de l’original.

Le Duc d’Orléans était dépensier, mais il avait des idées : Il encouragea fortement l’ouverture de boutiques « de luxe » sous les arcades prélevant au passage une redevance lui permettant de vivre !

Les boutiques sont encore là, surfaces minuscules et prix majuscules, elles sont les pionnières d’une suite de passages couverts permettant aux parisiens de faire du lèche-vitrine par tous les temps.

Comment tous les nommer ? Vero-Dorat, Jouffroy, Vivienne, les Princes, Panorama, Choiseul, Grand-Cerf, Colbert… qui n’a pas perdu son Eurydice, du Palais Royal aux grands Boulevards, ce fut une révolution architecturale qui vit l’apparition des charpentes métalliques et les grandes verrières. Premiers espaces publics à mosaïques au sol, La Belle époque y ajouta rotondes et dorures, Noël, ses guirlandes.

Chaque passage a son histoire et son public : galerie d’art, antiquaires, restaurants, Musée Grévin, théâtre des Bouffes Parisiens, hôtel Chopin, Appartement de Vidocq, Galerie des Jouets, cela pourrait donner lieu à un fabuleux jeux de piste.

Intermède bref mais très animé dans les Salles du fameux Hôtel Drouot et ses aboyeurs.

De ce labyrinthe on sort sur les Grands Boulevards par un hommage très personnalisé au premier « bébé Cadum », en attente du prochain épisode et avec beaucoup de gratitude pour notre guide.

 

 

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Raymond Jian