C’est un joyau caché derrière les murs de l’austère Palais de Justice et d’éternels échafaudages !
La Sainte Chapelle qui, de nos jours, draine des foules de visiteurs est le résultat de beaucoup de foi, de talents, d’amour et d’argent !
Fils de Louis VIII, mort prématurément et de Blanche de Castille, régente autoritaire du royaume de France , Louis IX rachète à grands frais , la couronne d’épine du Christ et un morceau de la Sainte Croix à Beaudoin II , dernier empereur de Constantinople incapable de faire face aux échéances du prêt consenti par les Vénitiens .
Avant de partir lui-même en croisade il décide la construction d’une chapelle pour servir d’écrin à ce trésor et fait appel aux meilleurs artisans et artistes de son époque dont le talent perdure jusqu’à nos jours grâce à celui de nos contemporains qui ont su prendre le relais.
De dimensions modeste, la nef est sur deux niveaux desservis par des escaliers à vis, le bas pour les serviteurs , l’étage , où une tribune recevait la châsse des saintes reliques étant relié directement aux appartements royaux.
Ecrin de lumière où les murs sont réduits au minimum remplacé par les statues-colonnes des apôtres et soutenus par des arcboutants. Les armoiries de Blanche de Castille et de Saint Louis s’y superposent sur toute la surface.
La chapelle haute est une dentelle de pierre où l’art gothique est poussé au maximum pour servir d’écrin au livre d’images bibliques des vitraux aux couleurs chatoyantes. 15 verrières racontent la Bible, de la Genèse au roi Salomon, d’Adam et Eve en passant par Moïse, l’arbre de Jessé, le Deutéronome, à la Passion du christ. Chacune est divisée en médaillons relatant des épisodes de l’ancien et du nouveau testament. Une rosace flamboyante reprend toutes les prédictions de l’Apocalypse.
Cette légèreté apparente reste bien solide depuis des siècles ; seule la flèche de 75 m a été refaite.
Que reste-t-il et qu’adviendra-t-il des Saintes Reliques conservées jusqu’ici dans « le Trésor d Notre-Dame « ?
Attendons encore un peu la fin du chantier « du siècle «, et comme dans les grands feuilletons, la suite de cette grande épopée.