Si l’habit ne fait pas le moine, le sport a contribué à la création de créations vestimentaires nécessaires mais parfois surprenantes !
Au début, régnait la nudité et les corps de nos premiers olympiens se contentaient d’une huile protectrice mettant en valeur leur musculature, parfaits modèles pour le département des antiquités de tous les musées du monde.
Le Moyen-âge fut plus riche en armures pour les hommes et les chevaux mais les guerres s’espaçant, on continua à s’exercer lors de joutes à la cour, occasion pour les preux chevaliers de « remporter une manche », leur belle déchirant à cette occasion un morceau de leur robe pour l’offrir au vainqueur.
Plus tard, ce fut au jeu de Paume l’occasion d’affronter un adversaire et de montrer son adresse : pour y être à l’aise on adopte des vêtement légers et souvent clairs. C’est ainsi que dans cette lignée, le tennis adoptera spontanément le blanc.
Le cheval resta longtemps le compagnon indispensable à tous les déplacements, chasses et promenades auxquelles les femmes tinrent à participer d’abord en amazone puis de plus en plus comme les hommes, véritable révolution dans le domaine du vêtement et surtout des sous-vêtements ignorés jusqu’alors. Pour tous, on délaisse le velours et la soie pour adopter des tissus plus résistants.
Ce n’est qu’au XIXème siècle que l’on commença à parler « sport » pour évoquer toute activité physique, sous la pression de courants hygiénistes où de nombreux médecins associèrent sport et santé. La Grande-Bretagne y joue un grand rôle, accentuant aussi dans ce domaine les différences de classes sociales : tout le monde ne joue pas au golf ou au tennis mais elle fait aussi connaître le tweed et le jersey.
Le cyclisme fait son apparition, source nouvelle de création de vêtements pour hommes et femmes.
Ce n’est qu’au début du XXème siècle à l’occasion des jeux olympiques modernes que le vêtement « de sport » donne lieu à un véritable développement : vêtement chaud à enfiler après une compétition, le « polo crocodile » de Lacoste, la petite jupe plissée (bien courte) de Suzanne Lenglen créée par Patou.
Les médecins ayant reconnu les bienfaits des bains de mer, apparaissent les premiers costumes une pièce pour homme et femme, mais l’évolution fut assez rapide puisque le « pyjama » de 1930 fut remplacé par le bikini en 1946 et les vitrines exposent les premières lunettes de plongée.
La mode des « grands couturiers » était lancée : Gabrielle Chanel, Jean Patou et Jeanne Lanvin travaillent à un confort « élégant ».
Durant les dernière décennies le ski et le surf se développent et donnent lieu à de nouvelles créations et surtout à de nouvelles matières. Il n’est même plus nécessaire de faire du sport pour enfiler un jogging ou des baskets.
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