Tous les artistes ont entretenu des liens plus ou moins étroits, plus ou moins conflictuels avec leur marchand.

Celui d’Amedeo Modigliani et de Paul Guillaume fut amical et dura plusieurs années.

En costume-cravate, chapeau sur la tête, Paul Guillaume pose dans son propre appartement où seront conservés plusieurs de ses portraits ainsi que de nombreuses toiles de Modigliani.

C’est grâce à Paul Guillaume que Modigliani va pouvoir développer son goût pour l’art primitif, africain ou khmer, découvert auprès de Brancusi et que l’on retrouve plus tard en peinture dans ses représentations de visages de femmes aux traits presque géométriques.

De 1914 à 1920, il ne peindra pratiquement que des portraits de femmes dont ses compagnes Beatrice Hastings et Jeanne Hébuterne mais aussi de ceux qui sont au cœur du bouillonnement artistique de l’époque comme Soutine ou Chaïm.

Après un essai de « nus » qualifiés de scandaleux par la critique, Modigliani reviendra au portrait par la représentation plus « humaine », d’enfants, ou de modestes anonymes dans leur fonction domestique.

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Raymond Jian