L’après-midi visite guidée du château

puis visite libre de son parc de 15 h à 16h30.

 


Le ravissant château en pierre et briques roses, une folie du 18ème siècle est l’œuvre des meilleurs architectes de l’époque et notamment de Boffrano, qui construisit l’hôtel Soubise à Paris. Le toit à la Mansart lui donne tout son charme.
Lors des travaux de construction du château actuel, on retrouva les fondations d’un ancien château fort occupé en 1119 par Guillaume de Fontaine, Seigneur de LONG et de LONGPRE. Ce château a donc été construit en 1733 par le comte De Buissy pour séduire mademoiselle Adélaïde… Rien n’y fit. Le comte de Buissy le légua à sa fille, laquelle épousa en 1789 le Comte De Bousbers d’Abbeville.
Tout dans cette demeure est beauté. Il faut notamment citer le grand salon, si lumineux, dont les neuf fenêtres dominent la rivière SOMME et qui est décoré d’une façon exquise par douze trumeaux représentant les signes du zodiaque.
Les boiseries de cette pièce ont une histoire extraordinaire. En effet, elles ont été vendues dans les années 1930 à la famille SINGER et on crut bien longtemps qu’elles étaient parties en Amérique. Monsieur De Berny, qui possédait un hôtel particulier, voulut les racheter et se mit donc en rapport avec les héritiers de la maison SINGER. Après trois années de recherches on retrouva ces boiseries sur les quais du Havre, dans de grandes caisses. Elles n’avaient jamais embarqué pour l’amérique. Monsieur de Berny a du faire construire une pièce dans son parc pour pouvoir installer ces boiseries et des copies ont été installées dans le grand salon du château de LONG.
Le château a été gravement endommagé pendant la guerre 1939-1945 et l’occupation allemande (les soldats rentraient dans le château avec leur side-car et ils avaient brûlé portes, fenêtres et parquets).
Monsieur Van Glabeke, président directeur général de la peinture AVI, séduit par la beauté du site et de son environnement lors d’une promenade à cheval, l’a acheté en 1964 et relevé de ses ruines. La végétation était devenue si dense que les branches des arbres passaient par les fenêtres. Les efforts de ce « mécène du 20ème siècle » furent récompensés par le prix « chefs d’œuvre en Péril » qu’il obtint en 1967 et qui lui fut remis par monsieur Malraux.

Monsieur et Madame VAN GLABEKE avaient une magnifique collection de vieilles pendules, l’une des plus belles au Monde; elle fut vendue quelques temps avant la vente du château. Les magnifiques meubles, souvent du XVème siècle, furent également vendus à Paris en 2000. Seul l’automate, réplique du comte de Bussy installé devant un clavecin, est resté au château qui a été acheté par M.Mme DELAHAYE.