Cinéma Pause-café
le lundi 12 Octobre séance à 14h10
L’Enfant rêvé :
un désir fou de paternité
Romance avec Louise Bourgoin, Mélanie Doutey et Jalil Lespert
Raphaël Jacoulot s’attache à un homme, incarné par Jalil Lespert,
obsédé par l’idée de devenir père, au détriment des personnages féminins, et accumule les clichés.
Mariés depuis quinze ans, François (Jalil Lespert) et Noémie (Mélanie Doutey)
dirigent ensemble une scierie dans le Jura. L’entente est parfaite, le cadre de vie idyllique,
mais le couple s’épuise à essayer d’avoir son premier enfant.
Lorsque leur dernière tentative échoue, Noémie, épuisée, envisage l’adoption,
mais François ne s’y fait pas : il rêve d’un enfant à lui.
C’est à peine un hasard s’il rencontre au même moment Patricia (Louise Bourgoin),
une femme splendide venue s’installer dans la région avec sa famille.
La suite, c’est l’éternel dilemme d’un homme pris entre le mariage et la passion,
la réalité et le rêve.
L’Enfant rêvé prend d’abord les atours d’un beau mélodrame à la facture classique,
servi par la prestation impeccable de son trio d’acteurs :
chacun(e) semble défendre du mieux qu’il (elle) peut son personnage.
Sauf que le film glisse sans crier gare vers une pente des plus désagréables.
Logique obsessionnelle
Il faut s’en référer au titre, qui est affaire d’obsession :
François ne pense qu’à une chose, avoir un bébé à lui.
Le reste ne compte pas.
A ce titre, Jalil Lespert incarne parfaitement cette figure d’homme rentré,
bouleversé, mais qui n’a jamais appris à communiquer.
Le problème est sans doute que le cinéaste épouse sa logique obsessionnelle plutôt
que de l’observer à bonne distance, comme un être qui se perd tragiquement dans l’erreur
et qui n’arrive plus à regarder les deux femmes de sa vie.