Nous avons bien sûr suivi le « circuit de la mouche » qui permet de découvrir le village sous différents aspects. Ce circuit est lié à l’activité ancienne du village qui fut capitale régionale de la cordonnerie.
L’emblématique Place du Trophée est entourée d’arcades construites entre le XIVe et le XVIe S. Derrière ces arcades se cachent les courettes des anciennes échoppes des tisserands ou des cordonniers qui donnent sur le Chéran.
Les photographes avaient pour consignes d’essayer différents cadrages sur la place, puis de rechercher des détails intéressants dans le village.
Au Moyen-Âge, un gué permettait de franchir le Chéran, un torrent parfois tumultueux qui prend sa source au cœur du massif des Bauges à 2163 m d’altitude. Le chanvre était cultivé sur ses berges pour les tisserands et les cordonniers.
Nous sommes descendus jusqu’à l’ancienne centrale hydraulique qui a permis l’électrification du village avant le début du XXe S.
Les paillettes d’or que le Chéran charrie dans ses alluvions ont toujours fait rêver les gens de la vallée : l’orpailleur Joseph Domenge qui vivait en 1867 dans un abri rudimentaire au bord du torrent a extrait sous le Vieux Pont une pépite de 43,5 grammes qui le fit entrer dans la légende.
Aujourd’hui, le Chéran est également réputé par les amateurs de canoë et pour ses truites qui font le bonheur des pécheurs.
Le circuit nous a conduits à l’église Notre-Dame de Plaimpalais, édifiée par l’architecte Maurice Novarina et inaugurée en 1960. L’intérieur est éclairé par d’extraordinaires « murs vitraux » d’Alfred Manessier, dédiés à la Vierge et aujourd’hui inscrits aux Monuments historiques. Avant de revenir au centre du village, nous sommes passés par la chapelle Saint-Maurice, perchée tout en haut de son promontoire.
Le pot de l’amitié nous rassembla au café « Les petits galets », sous les arcades typiques de la Place du Trophée, pour échanger sur cette sortie très agréable.