Ce 23 mars, c’était notre rendez-vous Coups de Cœur et l’arrivée d’un petit « nouveau » Christian, qui est venu grossir notre « effectif masculin » à qui nous souhaitons la bienvenue.

Coups de cœur BD : 

GRAN RUZ De CLAUDE AUCLAIR et d’ALAIN DESCHAMP édition Casterman :

« Bran Ruz est une bande dessinée d’Alain Deschamps (scénario) et de Claude Auclair (dessin). Ses douze chapitres en noir et blanc sortent d’abord, de 1978 à 1981, dans la revue À suivre. Puis l’album est publié aux éditions Casterman, les passages bretons étant traduits en français, avec une préface signée Jean Markale.

En 1980, dans un village des Monts d’Arrée, au cours d’un fest-noz, deux chanteurs racontent la légende de la ville d’Ys en dévoilant le rôle central de Bran Ruz. Ce chant nous transporte au cinquième siècle, peu de temps après l’invasion de l’Armorique par les Bretons. Sur la côte, des naufrageurs pillent un navire. C’est, parmi cette tribu celte, que vit Bran Ruz, dont la chevelure rousse est signe de malédiction. Sa mère travaille dans des marais salants, réduite à la situation d’esclave par la ville d’Ys. Bran Ruz, enfant solitaire, se réfugie souvent sur la falaise pour contempler, au large, la majestueuse ville d’Ys. Celle-ci gouverne la région par la terreur, le vice et l’injustice (inceste royal, corruption, prêtres fanatiques…). Tenaillé par la faim, Bran Ruz attrape un poisson. Il s’agit du roi des poissons qui lui offre le pouvoir de voir avec les yeux des mouettes et de tuer par la pensée. Plus tard, entré dans la ville d’Ys, il va s’unir à Dahud, la fille du roi Gradlon. Puis il devient son époux. Furieux, le roi Gradlon jette les amants à l’océan, ligotés dans une barque. Sauvés par des sirènes, ils s’échouent sur une plage, et commencent un voyage aux sources du druidisme. Pour le peuple de la vieille Armorique païenne, ils raniment l’espoir d’un retour aux temps d’avant la christianisation. Après la victoire de son armée, Bran Ruz parvient à vaincre Gradlon en combat singulier. Bran Ruz devient le maître de la ville d’Ys et y rétablit la religion païenne. Mais le prêtre Guénolé, qui refuse d’accepter un retour au paganisme, ouvre les vannes qui protègent Ys de l’océan. Bran Ruz, Dahud et tous les habitants de la ville disparaissent dans les flots…

Le scénariste Alain Deschamps s’écarte de la légende la plus classique de la ville d’Ys, laquelle met en valeur les évangélisateurs bretons. Selon celle-ci, la ville d’Ys, située en pleine mer, est protégée par une haute digue. Seul le roi chrétien Gradlon possède la clé de la grande porte en bronze qui ferme les remparts. Mais malgré les sermons de Saint-Guénolé, Ys devient un lieu de péchés sous l’influence de Dahud, la fille de Gradlon, qui y organise des orgies. Déclenchée par une colère divine, une tempête engloutit alors la ville d’Ys et sa population.

Alain Deschamps inverse le message puisque son interprétation de la légende est antichrétienne. Fille d’une magicienne celtique, Dahud devient ainsi une héroïne de la cause bretonne et de la religion païenne. Le scénariste ajoute à la légende le personnage de Bran Ruz, frêle adolescent qui deviendra le mari de Dahud puis le chef de l’armée païenne. Mais Bran Ruz, manquant d’épaisseur psychologique, impressionne moins que Dahud et son père Gradlon. Le roi Gradlon obéit aveuglément à Saint Guénolé. Ce dernier, évangélisateur historique de la Bretagne, devient dans cette bande dessinée un fanatique prêt à toutes les atrocités pour faire triompher la religion chrétienne.

Claude Auclair, né en Vendée dans le marais breton en 1943 et mort à Nantes en 1990, dessinateur et scénariste, était un maître du noir et blanc. Dans ses œuvres, il s’intéresse à la science-fiction post-apocalyptique écologiste (Simon du Fleuve) et au monde celte (Tuan Mac Cairill, Bran Ruz). En 1981, il illustre la pochette de Terre des vivants, disque d’Alan Stivell. Dans Bran Ruz, son trait précis, sublime, correspond parfaitement au scénario. Comme d’habitude, la nature est omniprésente. Auclair est l’un des seuls à dessiner des scènes muettes, en mettant en valeur la campagne et la pluie, les falaises et la mer. Certes, les scènes dynamiques sont rares. Mais Auclair recherche davantage la poésie que le mouvement » Kristol Séhec

Une BD Belge de JEAN CLAUDE SERVAIS :

Série en noir et blanc ou en couleur avec un graphisme soigné, beaucoup de recherches dans les textes. (7 tomes)

Jean-Claude Servais dit Jicé est un scénariste et dessinateur de bande dessinée belge.

Il effectue ses études à l’Institut Saint-Luc de Liège dans la section arts graphiques de 1974 à 1976. Dès 1975, sous le pseudonyme de Jicé, il publie ses premières planches dans la rubrique Carte blanche du journal Spirou. En 1977, Jean-Claude Servais collabore aussi avec le Journal de Tintin. En 1978 il illustre quelques pages dans le fanzine Oufti, puis part faire son service militaire à Stockem.

Lorsqu’il fait la connaissance de Gérard Dewamme, il élabore avec lui la série « Tendre Violette » dont les premiers épisodes paraissent à partir de 1979 dans le mensuel (À suivre) édité par Casterman. Seul, il réalise l’album « Iriacynthe », paru en 1982

En compagnie de Gérard Dewamme, Jean-Claude Servais illustre « Les Saisons de la Vie » (trois ouvrages aux éditions du Lombard en 1985 et 1986) et les Voyages clos – Montagne Fleurie, un récit publié dans Circus en 1988.

En 1989, avec le chanteur Julos Beaucarne, il entreprend une longue quête onirique intitulée « L’Appel de madame la Baronne » (aux éditions Casterman). En 1992 est réalisé « Lova » pour la collection « Aire Libre » des éditions Dupuis. Chez Hélyode paraît « Pour l’amour de Guenièvre » consacré au personnage de Merlin l’Enchanteur.

En 1994, Servais publie « Mémoire des Arbres », une suite d’histoires en deux tomes où la nature est très présente. Jean-Claude Servais est également conteur. Il publie en 2020 et 2021 les deux tomes du LOUP M’A DIT :

« Dans les yeux d’Ambre, une enfant qui grandit de la Préhistoire au monde moderne, la vieille Louba creuse le temps pour raconter l’histoire du loup dans un album presque chamanique, qui relie le conte à la réalité documentaire, le réel à l’imaginaire. (2020) »

« Ambre, dite  » La Loba « , et que certains considèrent comme une vieille sorcière, vit seule dans la forêt. Son objectif : retrouver les os de son loup assassiné, qu’elle espère ressusciter grâce à d’antiques secrets… Mais l’arrivée dans sa montagne d’une jeune chercheuse vient troubler l’équilibre de sa vie diurne. Sa vie nocturne, elle, est comme toujours rythmée par ses souvenirs. Ambre se rappelle ainsi comme elle succéda à la précédente  » Loba « , échappant à un déséquilibre entre l’Homme et la Nature, incarnée par Charles, son ami d’enfance, détestable chantre du  » modernisme « …
Elle se rappelle aussi les grandes étapes qui rythmèrent la rupture définitive entre les humains et leur environnement, au nom du  » progrès « . Et dans tous ces souvenirs, le loup, toujours, comme le symbole de cette part animal crainte et niée… Toujours plus beau, toujours plus habité : la fin d’un puissant plaidoyer humaniste et écologiste signé Servais. (2021)

SAPIENS DE YUVAL NOAH HARARI :

Le volume 1, La Naissance de l’humanité, explore l’ascension des humains par rapport aux autres animaux, la propagation de l’Homo sapiens d’Afrique au reste de la planète et les empreintes écologiques que nous avons très tôt commencé à laisser derrière nous, il y a 70 000 ans. L’évolution humaine est ré-imaginée comme une émission de télé-réalité de mauvais goût. La première rencontre entre Sapiens et Néandertaliens est explorée à travers les chefs-d’œuvre de l’art moderne. L’extinction des mammouths et des tigres à dents de sabre est racontée comme un film à suspense. Et, en cours de route, nous rencontrons les Néandertaliens homosexuels, les pires tueurs en série du monde, et Steve Jobs.

Sapiens : Une histoire graphique est une adaptation du best-seller de Yuval Noah Harari en une série de romans graphiques débordant d’esprit, d’humour, de références à la culture pop et riche en illustrations colorées. Harari (en tant que co-auteur) s’est entouré d’artistes de bande dessinée renommés, David Vandermeulen (co-auteur) et Daniel Casanave (illustrateur), pour raconter à nouveau l’histoire de l’humanité d’une manière qui captivera tous les adultes et jeunes adultes, y compris ceux qui ne lisent habituellement pas de livres de science et d’histoire.

Le volume 2, Les Piliers de la civilisation, nous invite à découvrir comment le blé a conquis le monde, comment un mariage improbable entre un dieu et un bureaucrate a donné naissance aux premiers empires, comment la guerre, la famine, la maladie et les inégalités sont devenues partie intégrante de la condition humaine. Les origines de l’agriculture moderne sont racontées à travers la tragédie élisabéthaine. L’évolution du sort des plantes et des animaux domestiqués est retracée dans les colonnes du Daily Business News. Thomas Jefferson, Margaret Thatcher et John Lennon y font des apparitions. Et on en vient à se demander : et si, il y a 12 000 ans, les humains étaient tombés dans un piège dont ils n’ont jamais réussi à s’échapper?

REVOLUTION : Tome 1 LIBERTE de FLORENT GROUAZEL :

« Premier volume de « Révolution », une trilogie sur la Révolution française, « Liberté » ressuscite 1789 en se promenant dans tous les étages de la société. Une fresque grandiose, brassant de multiples personnages et qui totalisera près de 1000 pages. Un livre-événement, par les auteurs d' »Eloi ». »

MEDIATOR – un crime chimiquement pur D’ERIC GIACOMETTI, IRENE FRACHON et FRANCOIS DUPRAT :

Cela a toutes les allures d’un polar, sauf que tout est vrai! »: après le film, les livres et la pièce de théâtre, le scandale du Mediator se raconte dans une bande dessinée haletante et didactique, sous la plume de la lanceuse d’alerte Irène Frachon. « La vraie histoire factuelle de A à Z n’avait jamais été écrite », assure la pneumologue à l’hôpital de Brest-Carhaix (Finistère).

Intitulée Mediator, un crime chimiquement pur (Ed. Delcourt), cette BD parue le 4 janvier aux éditions Delcourt, a été co-écrite par Irène Frachon et Éric Giacometti et dessinée par François Duprat. Elle retrace non seulement l’histoire du Mediator mais aussi celle de son fabricant, les laboratoires Servier, et d’un autre de ses médicaments interdit dans les années 90: l’Isoméride.

« C’est un crime industriel qui se noue dans les années 60 : Servier invente une série de coupe-faims dérivés de l’amphétamine. Et, malgré des signes de dangerosité qui apparaissent très rapidement, Servier va tout mettre en oeuvre pour empêcher le retrait de ces coupe-faim parce que ce sont des produits extrêmement rentables », explique le Dr Frachon

Mis sur le marché en 1976 pour le traitement du diabète mais largement détourné comme coupe-faim, le Mediator a été prescrit à environ cinq millions de personnes, jusqu’à son retrait en novembre 2009. C’est en découvrant la similitude du Mediator avec l’Isoméride que la pneumologue se rendra compte de sa dangerosité. Car : « en réalité, l’Isoméride et le Mediator, c’est la même chose. Ils libèrent dans l’organisme le même poison. Servier le savait et l’a dissimulé », souligne Mme Frachon

« Je vis cette affaire comme un polar depuis des années mais je ne sais pas le raconter comme ça », confie Irène Frachon, qui précise cependant que « tout est factuel ». « Il n’y a aucune place pour la fiction dans la BD », décrit-elle, en énumérant les « méthodes de barbouzes » de Servier et les « documents effrayants » issus de l’enquête pénale.

Ce « documentaire graphique » rappelle le rôle des médecins ayant soutenu Servier, mais aussi l’implication de tous ceux qui ont alerté sur la dangerosité du Mediator et aidé Irène Frachon dans son combat contre le laboratoire et les autorités sanitaires. « C’est très important de montrer le travail collectif qu’il y a derrière », souligne celle dont l’histoire a inspiré le film La fille de Brest d’Emmanuelle Bercot (2016). 

« On a affaire à un labo qui a vendu un poison mortel en toute connaissance de cause pendant plus de dix ans, avec des milliers de morts à la clé. Je pense que ça mérite des condamnations exemplaires », dit-elle. En mars 2021, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Servier pour « tromperie aggravée » et « homicides et blessures involontaires » à 2,718 millions d’euros d’amende et l’avait relaxé du délit d’escroquerie. Une peine bien inférieure aux réquisitions du parquet. Malgré son interdiction il y a 13 ans, des victimes continuent à mourir du Mediator. Comme Cathy, disparue en décembre, quelques semaines à peine avant la parution de la BD dans laquelle elle apparaît. (France Info Culture) »

CASA BIANCA DE JACQUES DE ST VICTOR :

« Comment en étions-nous venues avec Michela à cette solution saugrenue de retaper une maison dans l’extrême-sud de l’Italie ? ». Jacques le Français et Michela l’Italienne sont amoureux des Pouilles. Les hôtels, les plages et les gens les ennuient, autant dire qu’ils sont inadaptés au tourisme moderne.

Commence une longue errance à la recherche d’une maison. De Tarente à Leuca en passant par Lecce et Otrante (l’occasion de rappeler le martyre des défenseurs de la ville contre les Turcs), le couple cherche sans trouver, se dispute et n’a de toutes façons pas les moyens d’acheter une belle villa. On n’est pas universitaires pour rien. Mais Michela a hérité de son père un ancien petit couvent, partiellement occupé, et en piteux état. Pourquoi pas après tout ? Michela y a passé son enfance, elle connait du monde au village, donnée incontournable dans les Pouilles, et il n’y aura pas de touristes. Jacques, spécialiste de la mafia, s’inquiète : a-t-elle vraiment disparu du Salento, ce sud du sud, où elle fut si puissante ? Tout le monde le rassure.

Avec un humour fin et décalé, Jacques de Saint Victor, journaliste et écrivain voyageur, nous propose une charmante promenade dans les Pouilles. Son érudition italienne est impressionnante et tout amoureux de ce pays sans pareil suivra ses pas avec grand plaisir. (les livres d’Antoine)

PRISONNIERS DE LA LIBERTE DE LUCA DI FULVIO :

 « 1913, un paquebot quitte l’Europe. A son bord, trois jeunes en quête d’une seconde chance. Rosetta, jeune femme indépendante et rebelle, fuit son village italien. A la mort de ses parents, harcelée et violentée par la pègre, ayant perdu son honneur, elle n’a eu d’autre choix que d’abandonner la ferme familiale. Rocco, fier et fougueux jeune homme, laisse derrière lui sa Sicile natale. Il cherche à échapper à la Mafia locale, à laquelle il a refusé de se soumettre. Raquel, petite juive russe, a vu toute sa famille décimée dans un pogrom. Elle n’emporte avec elle que le souvenir de l’amour que lui portaient ses parents. Le nouveau monde les réunira. Après New York, Luca Di Fulvio nous emmène à Buenos Aires. Un parcours semé d’embuches, où amitié, amour et trahisons s’entremêlent…

Avec « Les prisonniers de la liberté » Luca Di Fulvio nous embarque pendant plus de 600 pages entre la Russie, l’Italie, et l’Argentine. En alternance de chapitres, nous rencontrons trois personnages. Ils sont jeunes et vivent chacun des horreurs dans leurs quotidiens respectifs. Ils veulent quitter leur vie pour être libres, c’est cela qui les rassemble véritablement. Le hasard va faire que leurs routes vont se croiser. Qu’ils vont tous les trois prendre la direction de Buenos Aires, dans l’espoir de commencer une nouvelle vie. Luca di Fulvio, par sa capacité à raconter les histoires comme si peu peuvent le faire, nous entraine dans un voyage, une épopée qui nous accompagne pendant des jours voire des semaines et qui laisse ses traces.

Luca di Fulvio joue avec son lecteur, l’emmène où il le souhaite et fait en sorte que jamais, jamais, on ne ressente une seule longueur. Découvrir Luca di Fulvio, c’est avoir la certitude qu’on le relira. Parce qu’il sait raconter les histoires comme si peu d’auteurs réussissent à le faire, et que ce sont des voyages dont on ne peut pas vouloir se priver. »

LA VILLE DEVASTEE de SIMONE VAN DER VLUGT :

« Nous avions lu le BLEU DE DELFT, voici un autre roman de Simone Van Der Vlugt qui traite cette fois-ci du bombardement de Rotterdam du 14 mai 1940.

C’est un roman historique retraçant le parcours d’une femme courageuse déchirée entre la fidélité aux siens dans son pays en guerre et son désir de tracer sa propre voie. Le 14 mai 1940, la ville de Rotterdam est dévastée par le bombardement le plus violent que les Pays-Bas aient jamais connu. Les rues animées et joyeuses que Katja chérissait depuis son enfance ne sont plus que gravats fumants arpentés par les nazis. Miraculeusement rescapée, la jeune femme doit se rendre à l’évidence : quelque part sous les décombres gît sans doute la moitié de sa famille et de ses amis. Avec le soutien de son mari Daniel, elle accueille ses frères et soeurs survivants, mais la connivence de ses beaux-parents envers les exactions nazies, le deuil de ses proches, impossible à faire, les rations alimentaires de plus en plus rares et la mise au ban progressive et fatale de la population juive de la ville mettent en danger son avenir… Simone van der Vlugt raconte une femme précipitée dans un rôle de mère qu’elle n’était pas prête à assumer, et dont le formidable courage n’a d’égal que l’amour porté à sa famille. Avec une grande puissance d’évocation, elle interroge : comment rester fidèle à ses valeurs humanistes et protéger ceux qu’on aime quand le monde autour de soi est devenu cendres ? »

L’ETE OU JE SUIS DEVENUE VIEILLE  d’ISABELLE COURTIVRON :

« Cet été-là, Isabelle de Courtivron s’aperçoit qu’elle a perdu en souplesse et s’essouffle plus vite. Son corps s’est usé. Elle a du mal à adopter Instagram ou Facebook. Elle se surprend à voir partout, tout le temps, des plus jeunes qu’elle. Ce qui lui arrive ? L’âge. Elle est devenue vieille.
Indépendante, voyageuse, féministe, Isabelle de Courtivron était professeure de lettres aux États-Unis. Soudain, plusieurs années après la retraite, elle se rend compte qu’elle est devenue inaudible ; invisible.
Sans fard, elle raconte avec humour ce basculement qu’elle n’a pas anticipé. Elle revisite son passé, ses amitiés et ses amours. Une lecture émouvante sur l’âge qui vient.
Tournant le dos à la vie conventionnelle qui l’attendait, Isabelle de Courtivron a vécu aux États-Unis. Elle a enseigné à l’université de Brown et au MIT. Spécialiste de bilinguisme et des écrits féministes, elle a publié sur des romancières comme Violette Leduc ou Clara Malraux.
L’été où je suis devenue vieille est son premier récit. »

HISTOIRE D’UN OGRE D’ERIK ORSENNA

« Depuis quelques années, derrière les bruits de la ville, à condition de bien se concentrer, on pouvait entendre, de jour comme de nuit, certains bruits qui ne trompaient pas : craquements d’une mâchoire à l’œuvre, succion d’une bouche qui avale, flatulences d’une digestion demandant grâce… À l’évidence, dans notre pays, quelqu’un mangeait. Oui, quelqu’un dévorait même, sans répit, ni repos. Et personne ne semblait s’en émouvoir ! Il aurait pourtant suffi de jeter un coup d’œil dans les poubelles : on y aurait vu les reliefs de ce repas perpétuel : ici, le souvenir d’une radio, jadis indépendante ; là, les restes d’une maison d’édition légendaire.
Les bruits se rapprochant, votre narrateur décida de mener l’enquête. Quel était donc cet ogre revenu du fond des âges pour se repaître du royaume de France ? »

LE GRAND MONDE DE PIERRE LEMAITRE : Tome 1 – Les Années Glorieuses

« La famille Pelletier.
Trois histoires d’amour, un lanceur d’alerte, une adolescente égarée, deux processions, Bouddha et Confucius, un journaliste ambitieux, une mort tragique, le chat Joseph, une épouse impossible, un sale trafic, une actrice incognito, une descente aux enfers, cet imbécile de Doueiri, un accent mystérieux, la postière de Lamberghem, grosse promotion sur le linge de maison, le retour du passé, un parfum d’exotisme, une passion soudaine et irrésistible. Et quelques meurtres.

Tome 2 : Le Silence et la colère

« Après l’immense succès du Grand Monde
Un ogre de béton, une vilaine chute dans l’escalier, le Salon des arts ménagers, une grossesse problématique, la miraculée du Charleville-Paris, la propreté des Françaises, « Savons du Levant, Savons des Gagnants », les lapins du laboratoire Delaveau, vingt mille francs de la main à la main, une affaire judiciaire relancée, la mort d’un village, le mystérieux professeur Keller, un boxeur amoureux, les nécessités du progrès, le chat Joseph, l’inexorable montée des eaux, une vendeuse aux yeux gris, la confession de l’ingénieur Destouches, un accident de voiture. Et trois histoires d’amour.
Un roman virtuose de Pierre Lemaitre
Les romans de Pierre Lemaitre ont été récompensés par de nombreux prix littéraires nationaux et internationaux. Après une remarquable fresque de l’entre-deux-guerres, il nous propose aujourd’hui une plongée mouvementée jubilatoire dans les Trente Glorieuses. »

L’ARBRE AUX HARICOTS de BARBARA KINGSLOVER

« Taylor Greer n’a pas l’intention de finir ses jours dans le Kentucky, où les filles commencent à faire des bébés avant d’apprendre leurs tables de multiplication.
Le jour où elle quitte le comté de Pittman au volant de sa vieille coccinelle Volkswagen, elle est bien décidée à rouler vers l’Ouest jusqu’à ce que sa voiture rende l’âme.
C’est compter sans le désert de l’Oklahoma où, sur le parking d’un bar miteux, elle hérite d’un mystérieux balluchon : une petite Indienne.
On est à Tucson dans l’Arizona ; Taylor a les yeux grands ouverts, de l’énergie à revendre et une bonne dose d’humour. Dans un garage un peu spécial, elle va rencontrer à la fois la générosité et l’inacceptable, et trouver l’espoir de garder celle qui est devenue son enfant, la petite Turtle.
« L’Arbre aux Haricots » est une histoire de rire et de peine, un magnifique début pour une nouvelle romancière contemporaine. »

La suite des aventures de Turtle et de sa mère a été publiée sous le titre : « Les Cochons au paradis » (Rivages poche).

« Quand Turtle Greer, six ans, est témoin d’un accident insolite près d’un barrage, son insistance à raconter ce qu’elle a vu et la confiance que sa mère a en elle, sauvent un homme et font d’elle… une vedette de télé.
Cette célébrité va obliger Turtle et sa mère, Taylor, à fuir. Kentucky, Oklahoma, jusqu’à Las Vegas. Passé et futur s’entrecroisent pour la petite fille cherokee adoptée.
La grand-mère, Alice, déjà présente dans « L’Arbre aux haricots », aura là une place indispensable et chaleureuse, comme Jax, l’ami de Taylor, et Cash, l’Indien cherokee qui donnera la clef du mystère de la naissance de Turtle.
Le lecteur est entraîné dans un monde d’amour quelquefois douloureux où l’idée de famille est mise à mal. Où est le vrai, où est le faux dans les liens familiaux  semble se demander l’auteur avec un humour implacable. »

LA OU BRILLENT LES ETOILES DE NADIA HASHIMI

« Nadia Hashimi est une autrice américaine née de parents afghans. Elle découvre pour la première fois le pays de ses ancêtres en 2002. C’est un choc culturel qui la marquera pour toujours, et influencera toutes ses œuvres dont Là où brillent les étoiles.

Ce dernier roman place son intrigue en 1978, au moment du coup d’État militaire orchestré par les soviétiques pour renverser le président afghan Mohammad Daoud. L’héroïne, Sitara, 10 ans, est la fille du plus proche conseiller du chef de l’État. Elle coule des jours heureux au palais présidentiel, l’Arg, entourée de ses amis et de sa famille.

Juste avant que cette tragédie ne survienne, Sitara ne se doute de rien, son père semble plus stressé et fatigué que d’ordinaire mais pas de quoi s’alarmer. Puis, tout bascule et le président et ses plus proches alliés se retrouvent piégés dans le palais par certains militaires.

Un soir, alors que sa famille finit par s’endormir, Sitara en profite pour filer dans la bibliothèque pour lire un livre à propos de l’astronomie, et regarder les étoiles sur le balcon. Cette décision lui sauvera la vie. Au même instant, tous les habitants de l’Arg sont exécutés et elle sera la seule survivante. Que va-t-il advenir d’elle ? Son destin est lié aux étoiles…

Au-delà de l’intrigue, ce qui frappe à la lecture de l’œuvre, ce sont les détails délivrés par Nadia Hashimi. Nous vivons les événements de la fin des années 1970 en Afghanistan comme si nous y étions. L’écriture de l’autrice joue sur les cinq sens.

L’Afghanistan fait partie de ces pays dont les médias nous dépeignent les drames, mais dont la richesse culturelle nous est plutôt inconnue. C’est ce que l’autrice essaie de transmettre à travers Là où brillent les étoiles. » 

Nous avons aussi lu et aimé LA PERLE ET LA COQUILLE  (2015)

POLICIERS :

CORMORAN STRIKE de ROBERT GALBRAITH :

Série qui se compose de 6 tomes :

T1 : L’APPEL DU COUCOU 

« Lorsque le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée, dans un quartier chic londonien, l’affaire est vite classée. Suicide. Jusqu’au jour où John Bristow, le frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike. Cet ex-lieutenant de l’armée, revenu d’Afghanistan amputé d’une jambe, est au bout du rouleau : sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée, un naufrage. Aidé par une jeune intérimaire finaude, virtuose de l’Internet, il reprend l’enquête. De boîtes de nuit branchées en palaces pour rock stars, Strike va passer de l’autre côté du miroir glamour de la mode et du people pour plonger dans un gouffre de secrets, de trahisons, et de vengeances » Une série TV est en cours de tournage , avec : Tom Burke et Holliday Grainger (Cormoran et Robin). »

Pour mémoire : titres des tomes suivants de la série.

T2 : Le ver à soie – T3 : La carrière du mal – T4 : Blanc mortel – T5 : Sang trouble – T6 : The ink black heart

LES ENQUETES DE QAANAAQ ADRIENSEN  de MO MALO : Tome 1 QAANAAQ

« Dans le vaste pays blanc, l’esprit de Nanook se réveille. Le grand ours polaire, seigneur des lieux, protégera les siens. Jusqu’au bout. Adopté à l’âge de trois ans, Qaanaaq Adriensen n’a jamais remis les pieds sur sa terre natale, le Groenland. C’est à contrecoeur que ce redoutable enquêteur de Copenhague accepte d’aller aider la police locale, démunie devant ce qui s’annonce comme la plus grande affaire criminelle du pays : quatre ouvriers de plateformes pétrolières ont été retrouvés, le corps déchiqueté. Les blessures semblent caractéristiques d’une attaque d’ours polaire. Mais depuis quand les ours crochètent-ils les portes ? Flanqué de l’inspecteur inuit Apputiku ,  grand sourire édenté et chemise ouverte par tous les temps, Qaanaaq va mener l’enquête au pays des chamanes, des chasseurs de phoques et du froid assassin. Et peut-être remonter ainsi jusqu’au secret de ses origines. Mo Malø est l’auteur de nombreux ouvrages, sous d’autres identités. Il vit en France. Qaanaaq est son premier roman policier. »

Tome 2: Disko – Tome 3: Nuuk – Tome 4:  Summit

BOITE A MAGIE de CAMILLA LACKBERG  et HENRIK FEXEUS:

« Qu’est-il arrivé à Tuva, une mère célibataire dont le corps dénudé et transpercé d’épées est retrouvé dans une boîte ? Alors que la scène de crime laisse penser à un tour de magie qui aurait tourné au drame, Mina Dahbiri, détective de renommée et hypocondriaque est dépêchée sur cette affaire des plus burlesques. Nouvelle arrivée dans une équipe de la brigade criminelle de Stockholm, elle ne parvient pas à dénicher la moindre piste intéressante.
Pour multiplier ses chances de résoudre ce crime infâme, elle décide de faire appel à Vincent Walder, la star mentaliste qui affole le petit écran et la scène suédoise avec ses shows surdimensionnés. »

SEMI DE : AKI SHIMAZAKI  (5 tomes)

« Le premier volet de ce nouveau cycle était consacré à Anzou, une jeune femme qui épouse le mari de sa sœur Kyôko, décédée après avoir accouché d’une petite fille. On fait la connaissance dans Sémi de Tatsuo et Fujiko, les vieux parents d’Anzu, Ils vivent dans une résidence pour personnes âgées depuis qu’Anzu et sa famille ont racheté leur maison pour s’y installer. Leur fille, et aussi leur fils cadet, Nobuki, leur rendent visite régulièrement. « C’est bien ainsi, après tout. Nous ne sommes une charge pour personne », remarque Tatsuo.

Fujiko montre depuis quelques temps les signes de la maladie d’Alzheimer. Elle ne reconnaît plus ses proches et finit par demander à ce qu’un paravent sépare son lit de celui de son mari, qu’elle prend pour son fiancé. Même si Tatsuo est agacé par les égarements de sa femme, il accepte de suivre les conseils des infirmières, qui lui recommandent de ne pas contrarier sa « fiancée »… Ce gigantesque saut dans le temps va provoquer des révélations inattendues et donner une nouvelle chance, étonnamment, à leur couple. »

Née au Japon, Aki Shimazaki vit à Montréal depuis 1991. Ses  trois romans : Le poids du secret, Au cœur du Yamato et L’Ombre du chardon sont disponibles chez Acte Sud. Elle a débuté avec Suzuran (2020) un nouveau cycle romanesque dont Sémi fait également partie. »

UNE SOIF DE LIVRES ET DE LIBERTE  DE JANET SKESIEN CHARLES :

« Odile Souchet, vingt ans à peine, s’épanouit dans son travail à la Bibliothèque américaine de Paris, où elle côtoie la fameuse directrice Dorothy Reeder. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la jeune femme risque de tout perdre, y compris sa chère Bibliothèque. Alors que les nazis envahissent Paris, Odile et ses amis s’engagent dans la Résistance avec leurs propres armes: les livres.
Inspiré de la vie de ces amoureux des mots qui ont pris le risque d’aider leurs lecteurs juifs, Une soif de livres et de liberté explore la géographie des sentiments, les conséquences de choix irréversibles et nous enseigne comment le courage peut surgir en des lieux et circonstances inattendus. »

DANS SA CHAIR de YASMINE CHAMI-KETTANI : 

« Un chirurgien très respecté abandonne son épouse dans un aéroport. Il disparaît lors d’une escale alors qu’ils partent ensemble pour Sydney. Cette femme anéantie est sculptrice, sa pratique la sauvera.
Ce livre explore ce qui, dans la vie d’un homme capable d’un grand amour, peut générer une telle lâcheté. Un magnifique roman sur les hommes, sur ce que leur mère et leur milieu leur lèguent ou leur imposent – ces empreintes, ces failles originelles dépassant de très loin l’exaltation du désir qui accompagne nos vies.
Écrire l’instant de sidération d’une femme abandonnée de la manière la plus violente qui soit. Mais ce n’est pas tout. Remettre l’objet de son livre sur le métier et retourner le point d’ancrage de son sujet. Se saisir ainsi des nuances de l’histoire d’Ismaïl, celui qui ce jour-là trahit de la plus impensable façon.
Dans une langue magnifique, Yasmine Chami parvient à transformer le regard sur l’homme qui part. Avec une acuité remarquable, elle emprunte les chemins d’influences que traversent tout au long de leur vie ceux qui ont la capacité d’en faire abstraction ou de s’en libérer. Mais aussi et surtout, bien au-delà des questions de genre, ce livre interroge les enjeux du désir et de la liberté, la puissance d’être des femmes et des hommes, ensemble. »

TROP NOIR, TROP BLANC DE TREVOR NOAH :

« Trop noir, trop blanc » est l’autobiographie de Trevor Noah, racontant « son enfance sud-africaine dans la peau d’un métis », en forme de monologue comique. Il retrace la vie quotidienne de l’auteur dans un des pires régimes racistes au monde, mais aussi les hauts faits d’un garçon génialement impertinent, drôle, attaché »

« Pour conserver son pouvoir face à la majorité noire qui augmentait et se révoltait, le gouvernement a chargé une commission d’aller enquêter sur le racisme institutionnel dans le monde entier. En Australie, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, ses membres ont observé ce qui était efficace et ce qui ne l’était pas. De retour en Afrique du Sud, ils ont élaboré le système d’oppression raciste le plus extrême que l’humanité ait jamais connu.
Trevor Noah naît en 1984 à Johannesbourg d’une mère noire et d’un père blanc. Sous l’apartheid, qui interdit les relations interraciales, son existence même est déjà un crime. Malgré le racisme et la violence qui l’entourent, il multipliera les subterfuges afin de mener une vie libre… et drôle. »

LE BONHEUR DES OGRES DE DANIEL PENNAC :

« Benjamin Malaussène a un drôle de métier : bouc émissaire au service réclamations d’un grand magasin parisien où il est chargé d’apitoyer les clients grincheux.
Une bombe, puis deux, explosent dans le magasin. Benjamin est le suspect numéro un de cette vague d’attentats aveugles. Attentats ? Aveugles ? Et s’il n’y avait que ça !
Quand on est l’aîné, il faut aussi survivre aux tribulations de sa tumultueuse famille : la douce Clara qui photographie comme elle respire, Thérèse l’extralucide, Louna l’amoureuse, Jérémy le curieux, le Petit rêveur, la maman et ses amants…
Le tout sous les yeux de Julius, le chien épileptique, et de Tante Julia, journaliste volcanique.
Quel cirque ! Avec ce premier tome des aventures de Malaussène, on plonge avec bonheur dans un univers baroque.
Pennac multiplie les personnages secondaires, les digressions. Ça grouille comme dans une fourmilière. Le rire n’est jamais loin des larmes, le sordide côtoie le sublime ».( Bruno Menard)

Terminus Malaussène

Près de 40 ans après « Au bonheur des ogres », Daniel Pennac publie le huitième et dernier tome de la saga Malaussène. « Terminus Malaussène », chez Gallimard. Pour cet ultime livre, nous sommes toujours dans le quartier de Belleville à Paris où l’ambiance est plus explosive que jamais.

« Je ne savais pas que les enfants avaient failli se faire tuer dans le volume précédent.
Quand j’ai appris que c’était Pépère qui avait fait le coup, j’ai pigé un truc : qui ne connaît pas Pépère ne sait pas de quoi l’être humain est capable. »
Benjamin Malaussène

LA SAGA des FLORIO LES LIONS DE SICILE  Tome 1 DE STEFANIA AUCI :

« La famille Florio, vous connaissez ? Au XIXe et au début du XXe siècle, elle a été l’une des plus riches d’Italie. Mais évidemment, ça ne s’est pas fait du jour au lendemain et le premier volet de cette saga romanesque raconte comment tout a commencé.

Pour cela, il faut remonter jusqu’en 1799. Cette année-là, le petit village calabrais de Bagnara sera une fois de plus secoué par un puissant tremblement de terre, et pour Paolo Florio, ce sera celui de trop. Il n’a pas envie de voir sa femme Giuseppina ou son fils Vincenzo finir comme sa mère, écrasée sous les décombres. Non. Le mieux, c’est encore de quitter au plus vite ce coin de pays dangereux. Et même si Giuseppina ne veut rien savoir de la Sicile, il parviendra à entraîner toute sa famille à Palerme.

À l’époque, Palerme était l’un des principaux ports de la Méditerranée. Ce qui explique pourquoi Paolo et son jeune frère Ignazio y ont déjà une échoppe d’épices. Donnant dans le commerce maritime depuis des années, ils ont pris la lucrative habitude de transporter cannelle, poivre, cumin, clous de girofle, sumac, safran ou racines de gingembre.

Le problème, c’est que les Palermitains ne seront pas particulièrement heureux de les voir débarquer chez eux avec toutes leurs belles idées de grandeur. Mais plus le temps passera, plus les affaires des Florio seront florissantes. Car de génération en génération, ils trouveront toujours le moyen de se diversifier et de surprendre. »

Tome 2 : Le triomphe des lions – Tome 3 : Les lions en hiver

Une fresque familiale captivante qui a remporté un très vif succès en Italie.

L’OISEAU BLEU D’ERZEROUM d’IAN MANOOK : Tome 1

« L’odyssée tragique et sublime de deux petites filles rescapées du génocide arménien.
1915, non loin d’Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite soeur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, les privant de leur liberté mais leur laissant la vie sauve.
Jusqu’à ce que l’Histoire, à nouveau, les précipite dans la tourmente. Séparées, propulsées chacune à un bout du monde, Araxie et Haïganouch survivront-elles aux guerres et aux trahisons de ce siècle cruel ? Trouveront-elles enfin la paix et un refuge, aussi fragile soit-il ?
C’est autour de l’enfance romancée de sa propre grand-mère, que l’auteur Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian, a construit cette inoubliable saga historique et familiale. Un roman plein d’humanité où souffle le vent furieux de l’Histoire, une galerie de personnages avides de survivre à la folie des hommes, et le portrait poignant des enfants de la diaspora arménienne. »

L’Oiseau bleu d’Erzeroum – Tome 2Le chant d’Haïganouch

« Ils en rêvaient : reconstruire leur pays et leur histoire. Comme des milliers d’Arméniens, Agop, répondant à l’appel de Staline, du Parti Communiste français et des principales organisations arméniennes de France, quitte sa famille et embarque en 1947 à bord du Rossia dans le port de Marseille. Mais au bout du voyage, c’est l’enfer soviétique qu’il découvre et non la terre promise.
Sur les bords du lac Baïkal, Haïganouch, une poétesse aveugle, séparée de sa sœur lors du génocide de 1915, aujourd’hui traquée par la police politique, affronte elle aussi les tourments de l’Histoire.
Des camps de travail d’Erevan aux goulags d’Iakoutsk, leurs routes se croiseront plus d’une fois, au fil d’une odyssée où la peur rencontre l’espoir, le courage et l’entraide. Agop et Haïganouch parviendront-ils à vaincre, une fois de plus, les ennemis de la liberté, pour s’enfuir et retrouver ceux qu’ils aiment ?
Après le succès de L’oiseau bleu d’Erzeroum (lauréat des Trophées littéraires des Nouvelles d’Arménie magazine), Ian Manook signe une nouvelle fresque familiale bouleversante et une saga historique tumultueuse, hymne à la résistance et à la mémoire d’un peuple. »

S’IL N’EN RESTE QU’UNE DE PATRICE FRANCESCHI :

« L’héroïsme des bataillons de combattantes kurdes contre Daech attendait son grand roman. Le voici.
Une journaliste occidentale croit pouvoir enquêter impunément sur le destin magnifique de deux figures légendaires, Tékochine et Gulistan, afin de raconter la pureté de leur cause, l’inflexibilité de leur lutte, les circonstances exceptionnelles de leur mort dans les décombres d’une ville assiégée de l’ancienne Mésopotamie.
Mais accéder au premier cercle des dirigeants clandestins de cette guerre-là se mérite, et peut-être ne peut-on révéler la vérité qui se cache derrière tant de récits lacunaires et contradictoires qu’en se perdant à son tour : son enquête devient peu à peu parcours initiatique, remontée du fleuve du souvenir, hymne à une liberté dont nous avons perdu le sens en cessant d’être prêts à en payer le prix.
Dans un paysage de sable et de lumière, S’il n’en reste qu’une est l’histoire de ces femmes confrontées à ce qu’il peut y avoir d’incandescent dans la condition humaine.

Envoyée en Syrie par le groupe de presse australien qui l’emploie, la journaliste québécoise Rachel Casanova y cherche le sujet d’un grand reportage, et pourquoi pas, de son premier livre. Elle se lance sur les traces de deux sœurs d’armes kurdes, Tékochine et Gulistan, qui, tuées dans de terribles mais mystérieuses circonstances alors qu’elles combattaient au sein d’un bataillon féminin, alimentent une véritable légende quant à leur courage et à leur engagement pour la liberté. Bien décidée à retracer leur destin, la reporter occidentale devra se confronter à la réalité du terrain kurde : une expérience dont elle n’imaginait pas qu’elle la transformerait autant…

A travers l’enquête de Rachel, c’est la dernière décennie de leur histoire qui nous parvient du point de vue des Kurdes eux-mêmes : des années de combat éperdu contre la haine islamiste, dans un affrontement inégal, fatalement jusqu’au-boutiste puisque toute défaite ou abandon entraînerait leur destruction, atroce et acharnée. Hommes et femmes luttent pied-à-pied, avec le courage et la détermination de ceux qui mènent un combat existentiel, et qui n’ont d’autre choix que le sacrifice pour tenter de repousser l’innommable. » (des auteurs et des livres)

FILLE EN COLERE SUR UN BANC DE PIERRE de VERONIQUE OLVADE :

 » Elle aurait pu renoncer. Elle aurait dû renoncer. Elle se le répéta bien un million de fois toutes les années qui suivirent. Elle eut d’ailleurs une hésitation, peut-être valait-il mieux rester, se rallonger dans la chambrée, à écouter ses deux autres soeurs qui gesticulaient dans leur sommeil, pétaient et miaulaient sous leurs draps à cause de leurs rêves lascifs tout juste pubères. Peut-être valait-il mieux abdiquer, enrager, et se délecter de sa rage, puisqu’il y a un plaisir dans l’abdication, cela va sans dire, le plaisir tragique de la passivité et du dépit, le plaisir du drapage dans la dignité, on ne nous laisse jamais rien faire, on a juste le droit de se taire, on nous enferme, alors que les autres là-bas au loin s’amusent et se goinfrent, qu’est-ce que j’ai fait dans mes vies antérieures pour mériter ça, oh comme je suis malheureuse. Peut-être aussi que le jeu n’en valait pas la chandelle. Mais le jeu, n’est-ce pas, en vaut rarement la chandelle. Le jeu n’est désirable que parce qu’il est le jeu. »
Véronique Ovaldé, à travers l’histoire d’une famille frappée par une mystérieuse tragédie, ausculte au plus près les relations que nous entretenons les uns avec les autres et les incessants accommodements qu’il nous faut déployer pour vivre nos vies. »

A noter le Hors-Série du Figaro sur VERMEER très bien illustré :

Autres coups de cœur déjà cités dans nos précédents comptes rendus :

– Mahmoud ou la montée des eaux  d’Antoine Wauters

– Azincourt de Jean Teulé

– Bénie soit Sixtine de Maylis Adhemar

– Le passeur de lumière de Bernard Tirtiaux

– L’ile haute de Valentine Goby

– Au cœur de la prison des femmes de Marie-Annick  Horel 

  Les enfants endormis d’Anthony Passeron

– Ce matin-là de Gaëlle Josse

– Le dernier gardien d’Ellis Island de Gaëlle Josse

Notre prochaine rencontre aura lieu le 13 Avril avec pour lecture commune SAUVAGINES de Gabrielle Filteau-Chiba.

Nous nous retrouverons ensuite le 11 Mai .

Le printemps est…. presque de retour c’est noté sur le calendrier ….

A bientôt, 

 

Catherine et Evelyne