Nous avons été accueillis par le propriétaire du «  Domaine du Pressoir » qui exerce le métier de moulinier : il transforme dans son moulin les cerneaux de noix en huile.

Une première machine casse les noix (50 kg à l’heure) et sépare les cerneaux des coquilles (5 kg de noix donnent 2 kg de cerneaux). Les cerneaux sont triés pour éliminer ceux qui sont abîmés, puis ils sont écrasés dans le broyeur.

Ils sont ensuite chauffés à 80°dans une cuve en inox. Une fois refroidis, ils sont pressés à froid ; il faut environ 2 kg de cerneaux pour obtenir 1 litre d’huile.

cuve en inox dans laquelle sont chauffés les cerneaux. L’accessoire à gauche n’est pas un pistolet mais un thermomètre  😉

A midi, nous avons eu beaucoup de chance puisque nous avons pu pique-niquer sur la terrasse du domaine tout en profitant du soleil.

L’après-midi la visite du musée de Vinay « le Grand Séchoir » nous a permis d’en savoir encore plus sur la fameuse noix de Grenoble.
L’AOC Noix de Grenoble, acquise en 1938, est réservée à 3 variétés qui répondent aux jolis noms de mayette, franquette et parisienne.

Depuis 1996 elle est reconnue AO Protégée par l’Union Européenne. Son diamètre doit être au minimum de 28 mm. Elle est riche en omegas 3 et 6. Environ 35 000 tonnes par an sont récoltées chaque année.

De fin septembre à mi-octobre, le fruit arrive à maturité, le brou se fissure et chute naturellement au sol ; c’est le moment de récolter les noix. Tout est désormais mécanisé : un véhicule armé d’un bras secoue les troncs, puis une machine procède au ramassage. Les glaneurs, comme autrefois, ramassent les derniers fruits. La noix est ensuite lavée, calibrée (pour ne garder que le bon diamètre), et enfin séchée.

Autrefois les noix étaient séchées dans un séchoir comme celui qui est conservé au musée.

La journée s’est achevée sur une dégustation de quelques petits produits qui nous ont laissés sur notre faim, mais ce n’était pas grave car nous sommes repartis contents de notre journée et un peu plus savants sur ce célèbre fruit de la vallée de l’Isère.

Brigitte D.

AVF Meylan Grésivaudan