D’une place à l’autre au coeur du Grenoble historique

Nous avons gagné la rive droite de l’Isère et  le quartier Saint Laurent après être passés devant la tour de l’île (14^ème siècle) et l’échauguette qui appartenait à la citadelle créée en 1592 par un personnage très important dans l’histoire du Dauphiné, le Duc de Lesdiguières (1543-1626).

Notre guide a évoqué l’histoire de ce quartier, qui a longtemps été habité par des immigrés italiens. Et elle nous a parlé de Xavier Jouvin (1^ère moitié du 19^ème), qui a notamment inventé « la main de fer »,  un système de coupe pour la ganterie, et de l’alpiniste Lionel Terray,  qui a eu le premier l’idée de la fabrication d’une « doudoune » en duvet.

Nous avons pénétré dans la cour de l’ancien hôtel des monnaies et nous nous sommes arrêtés devant la fontaine au lion (Victor Sappey, 1843) où notre guide a évoqué le serpent, symbole de l’Isère, et le dragon, symbole du Drac.

Nous avons ensuite quitté la rive droite de l’Isère pour rejoindre l’ancien palais du parlement dauphinois avec ses façades de style gothique et renaissance. Le parlement y a siégé de la fin du 16^ème à 1790, et c’est devenu le Palais de Justice de 1800 à 2002.

palais du parlement

Après avoir traversé la collégiale Saint André (13^ème siècle), nous nous sommes dirigés vers le jardin de ville, qui était autrefois attenant à l’hôtel que le duc de Lesdiguières avait fait construire en 1602.

Après un coup d’œil à la terrasse de la maison du Docteur Gagnon, grand-père maternel de Stendhal, nous avons gagné la place Grenette sur laquelle donnait cette belle maison bourgeoise, et qui autrefois accueillait les marchés aux grains et aux bestiaux, puis en cheminant par la rue Jean-Jacques Rousseau où se trouve la maison natale de Stendhal  et après être passés devant la halle Sainte-Claire (fin du 19^ème), nous nous sommes arrêtés devant la fontaine de la place Notre Dame (1897) d’où nous avons pu admirer la cathédrale et sa tour du 13^ème siècle (à proximité immédiate du musée de l’ancien évêché et du baptistère des premiers temps chrétiens).

Nous avons terminé cette très belle visite par le couvent Sainte Cécile qui abrite le cabinet Rembrandt dans lequel sont exposées des gravures du peintre, et l’édifice appartenant au Fonds Glénat pour le patrimoine et la Création, dans lequel sont conservés de nombreux ouvrages et qui est un lieu d’expositions (en ce moment, la « face cachée du tableau » à partir d’œuvres sur la montagne de Gustave Doré et d’autres peintres du 19^ème).

Nous avons tous bien apprécié cette visite qui était passionnante pour les nouveaux arrivants mais aussi pour les anciens qui ont pu découvrir des aspects mal connus de la ville.

Brigitte Demarche