Ce 22/09/2022, nous partons pour Jouy en Josas. Première visite au Musée de la Toile de Jouy. A l’origine au XVIè, l’engouement pour les indiennes appelle au développement d’ateliers d’impression. En 1686, les fabricants français de draps et les soyeux obtiennent l’interdiction de l’importation des indiennes ce qui entraîne une contrebande fort bien organisée. Les premières indiennes se développent à Marseille et dans le sud de la France qui échappent à la prohibition. Sous l’influence de la Marquise de Pompadour, les indiennes fabriquées en France l’emportent en 1759. Il y a pénurie de main d’oeuvre qualifiée en France et l’on fait appel aux Suisses et Allemands qui ont déjà développé ces techniques. Dès 1760, un entrepreneur et imprimeur, Christophe-Philippe Oberkampf fonde une manufacture sur la Bièvre. Originaire d’Allemagne, fils de teinturier, il arrive en France à 20 ans. D’autres manufactures se créent alors mais elle sera la seule à fonctionner aussi longtemps avec la même direction grâce à ses progrès techniques, à son essor artistique et le recrutement de véritables artistes comme Jean-Baptiste Huet. En 1821,à la vente de la Manufacture, la production d’impressions polychromes à la planche à bois, les mignonnettes au cylindre de cuivre, les camaieux, motifs floraux, personnages atteignent des chiffres records. Dès 1769, l’industrialisation progressive, monte le niveau et l’importance de la production grâce à un associé, Sarrazin de Maraise qui apporte les capitaux nécessaires. L’étape très importante est l’introduction des machines à imprimer à cylindres de cuivre qui permettent une reproduction précise. On fait aussi appel à de grands scientifiques comme Bertholet. Le séchage des pièces se fait sur le pré, pendant une semaine environ. Devenues pièces de musée, les toiles sont présentes dans des musées français et étrangers (Londres,Canada,Etats-Unis…) L’authentification se fait à partir d’un chef de pièce (marque apposée à la tête et à la queue de la pièce), n° de dessin, mention Bon -Teint ou Petit-Teint. Des plombs sont également apposés sur la toile. L’ensemble des dessins est conservé aux Arts Décoratifs, à Paris.

       

Sympathique repas puis nous rejoignons la Maison-atelier Fujita. La partie familiale est rustique avec quelques objets évoquant le Japon. Petit musée simplissime. Au grenier l’atelier, table de travail, chevalet, Au mur l’amorce d’une belle fresque destinée à une chapelle.A l’accueil quelques objets et documents, des projections.  .


                                                                                                                                                                                                               Photos fournies par Hélène Weisz, Texte Nicole Forest, mise en page de Charles Delbarre.