C’est le côté artisanal, opiniâtre et solitaire du travail d’écrivain (en herbe ou confirmé) que nous tenterons ici de mettre en œuvre… On y distinguera différentes formes d’écriture (littéraire, journalistique, poétique, universitaire, scientifique, philosophique, etc.) dont nous vous livrons quelques exemples.
* *
*
« Un manuscrit, c’est un territoire fabuleux dans lequel se dirige un guide disparu, l’auteur. Lire un manuscrit, c’est avoir une main dans sa main. C’est charnel, c’est irremplaçable. » (Hélène Cixous)
Cette question de l’écriture est intimement liée, en ces temps troublés, à celles de l’exil, du départ et de la séparation : du confinement en un mot, et de ce moment du choix ou non de partir, « cette décision pleine d’indécision ».
« J’écris alors pour ne rien perdre de ce qui est perdu » Albert Londres citant Eluard)
« Les paroles s’envolent, les écrits restent » (Proverbe)
« Je n’écris pas pour plaire ou pour faire peur. J’écris parce que ça me plaît et parce que j’ai peur. Pour montrer peut-être : la lune, et non mon doigt. Lorsque le contact est établi, on peut évoquer la magie » (Hervé le Corre, écrivain)
« Ecrire, c’est brûler vif, mais aussi renaître de ses cendres » (Blaise Cendrars)
« Ce que j’écris est toujours lié à la condition des femmes, à leur corps. Je vois toujours l’écriture comme un couteau (…) Je mesure la droitisation des esprits, ce danger qui progresse depuis des années » (Annie Ernaux, dans L’OBS )
« Entretenez en vous l’ivresse de l’écriture, et le pouvoir destructeur de la réalité restera sans prise sur vous » (Ray Bradbury)
« Le métier d’écrire est une violente et presque indestructible passion » (George Sand)
« J’ai essayé de comprendre (…) J’ai donc écrit des fictions nourries par le quotidien, avec ce qu’il comporte de folie, de joie, de drame et de bonheur » (Tahar Ben Jelloun « L’Ange aveugle »)
« Parler c’est parcourir un fil. Ecrire c’est au contraire le posséder, le démêler » (Erri De Luca)