Les groupes de lecture ont choisi pour vous

Voici quelques titres sélectionnés par les lectrices des groupes de lecture                            

COULEURS DE L’INCENDIE de Pierre LEMAITRE.
Couleurs de l’incendie est le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec AU REVOIR LA-HAUT, prix Goncourt 2013.
Dans ce 2ème volet, Pierre Lemaitre nous invite à suivre Madeleine Péricourt, dont le destin va basculer lors des obsèques de son père. Nous sommes en 1927. Héritière d’un empire financier à gérer, fonction pour laquelle elle n’a pas été formée, elle se fie aveuglement aux collaborateurs de son père et à son oncle, d’autant que son fils unique Paul, par un geste inattendu et tragique va la placer dans un état d’incapacité de jugement total, tant elle est centrée sur l’état de santé de son fils.
Elle va se retrouver ruinée et de ce fait déclassée par l’adversité des hommes, la cupidité de son époque, la corruption de son milieu et l’ambition de son entourage.
Pour survivre et reconstruire sa vie, Madeleine va faire preuve de beaucoup d’énergie, d’intelligence mais surtout de machiavélisme. Le machiavélisme dont elle fait preuve à chacune de  ses manœuvres pour se venger est un vrai bonheur, on se régale. Comment pourrait-on s’insurger et lui en vouloir ?  N’a-t-elle pas été spoliée ? Laissez-vous happer par les mots et le talent de Pierre Lemaitre. C’est un vrai délice !
La salle de Bal  de Anna Hope
Hiver 1911 asile d’aliénés de Sharston dans le Yorkshire. 
Cet établissement accueille une nouvelle pensionnaire: Ella qui a brisé une vitre de la filature où elle travaille.
Elle espère être libérée rapidement ……..puis elle s’habitue à la routine. Hommes et femmes vivent et travaillent chacun de leur coté mais ils sont réunis chaque vendredi dans une salle de bal. Elle y rencontrera John. Tous deux danseront fébriles et épris. 
A la tête de l’Orchestre le docteur Fuller observe ses patients .
Celui-ci intéréssé par l’Eugénisme et le projet de loi sur le  » contrôle des faibles » 
(Initié par Churchill) a de grands projets pour guérir ses malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences.
Roman grave qui rappelle ce qu’était l’univers psychiatrique du début du 20e sc
Roman choral où le médecin mélomane rêve d’une humanité améliorée.
                        On s’attache à ces personnages victimes……..
            Livre grave , roman réfléchi et empreint de dignité.
Trilogie des Clifton de Jeffrey Archer
Histoire flamboyante de deux familles : Les Clifton et les Barrington dont l’action se situe entre 1920 et 1940. Récit de l’ascension exceptionnelle d’un fils  de docker Harry Clifton à Bristol, sur fond de mensonges et de trahisons.
Le roman est construit  comme un puzzle, l’auteur révèle le point de vue de chacun des personnages, ajoutant à chaque fois un petit détail.
L’un des titres donne le ton de l’histoire « Les fautes de nos pères ». La faute est ce secret distillé au début du roman, dont la révélation se fait  à la fin du tome 1, le jour du mariage de Harry. Tout le destin du héros et de ses proches est conditionné, porté, transformé par cette nouvelle fracassante. Pour protéger ceux qu’il aime, Harry, notre héros, s’engage dans la marine, endosse une fausse identité, celle d’un meurtrier, acte dont il assumera toutes les conséquences. Mais l’amour est plus fort que l’argent. Emma Barrington usera de tous les stratagèmes pour retrouver et épouser Harry.
Le troisième volume est centré sur Sébastien, fils de Harry et de Emma. Par sa personnalité et son courage, il joue un rôle politique majeur dans la carrière de ses proches. Tous les ingrédients des romans précédents sont présents, secrets enfouis, amours impossibles, vengeances méditées et alliances très intéressées. Il y a toujours cette conjuration qui poursuit toute une famille : il faut décimer la famille Barrington.
Le titre du Tome 4 à venir est plutôt rassurant: le juste retour des choses. Archer a mis  beaucoup de lui-même dans cette trilogie : il a fréquenté l’université d’Oxford et fait une belle étude de l’université anglaise. Membre de La Chambre des Communes, puis démissionné et ruiné, il connait parfaitement les arcanes de la vie politique anglaise.
Ce qui m’a enchantée, c’est ce don de conteur. Les personnages sont attachants, ont une réelle épaisseur psychologique, le suspense et l’action sont toujours présents. Ce sont des livres que l’on quitte avec ce petit pincement au cœur, dans l’attente de les retrouver au plus vite.

Esprit d’Hiver de Laura Kasischeke

Avec Esprit d’hiver, Laura Kasischke nous invite dans un huis clos inquiétant tout juste bercé par le bruit étouffé des flocons de décembre, et dont on pressent l’issue dramatique sans qu’elle ne nous apparaisse jamais tout à fait transparente. Une plume hypnotique qui sait créer, page après page, les conditions d’un malaise grandissant grâce à une intrigue tout en suggestion, en flottement, en surimpression.

Madame Curie par Eve Curie

« Elle est femme, elle appartient à une nation opprimée, elle est pauvre, elle est belle. Une vocation puissante lui fait quitter sa patrie, la Pologne, pour venir étudier à Paris où elle vit des années de solitude, de difficulté. Elle rencontre un homme qui a du génie comme elle. Elle l’épouse. Leur bonheur est d’une qualité unique. Par l’effort le plus acharné et le plus aride, Marie et Pierre Curie découvrent un corps magique, le radium. Leur découverte ne donne pas seulement naissance à une nouvelle science et à une nouvelle philosophie : elle apporte aux hommes le moyen de soigner une maladie affreuse. Au moment même où la gloire arrive, son merveilleux compagnon lui est ravi par la mort. Malgré la détresse du cœur et des maux physiques, elle continue seule la tâche entreprise, et développe avec éclat la science créée par le couple. »

La note secrète de Marta Morazzoni.

Dans la Milan du XVIIIe siècle, l’histoire de Paola Pietra, religieuse malgré elle, qui découvre, grâce au chant et à sa sensualité, un autre monde et sa propre liberté. Une œuvre qui entraîne le lecteur dans un jeu subtil avec les codes de la grande tradition romanesque.

 

AVF